Le mercredi 13 novembre, le président américain Donald Trump recevait le président turc R.T. Erdogan alors que la Turquie mène une guerre visant le déplacement des Kurdes du Rojava depuis le 9 octobre dernier.
Les détails de la rencontre qui a eu lieu à la Maison Blanche n’ont pas été dévoilés au public, mais on devine aisément, qu’en tant qu’homme d’affaire avide, Trump a fait passé ses intérêts personnels avant les considérations humaines devant le drame qui se joue actuellement au Rojava. Malgré les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par les forces turco-jihadistes au Rojava, le président turc a le soutien total de son homologue américain, même si des voix s’élèvent au sein du camp républicain, appelant Trump à sanctionner la Turquie pour son invasion militaire visant le déplacement des Kurdes syriens.
Trump, qui est visé par une procédure de destitution (impeachment), semble jouer le tout pour le tout sur le dossier Turquie alors que le même jour, lors d’une première journée d’auditions publiques au Congrès américain visant à déterminer si le président républicain doit être destitué, William Taylor, un témoin clef, a apporté de nouveaux éléments renforçant les soupçons contre Trump. (Voir l’article du Monde).
Après leur rencontre en tête-à-tête, Trump et Erdogan ont donné une conférence de « presse » devant un parterre de journalistes choisis spécialement afin d’éviter les questions indélicates qu’on aurait pu poser aux deux hommes. Ainsi, on les a pas inquiétés avec des questions inutiles du genres « Pourquoi la Turquie attaque les kurdes Syriens? », « Qu’en est-il de l’utilisation par les forces turco-jihadistes d’armes chimiques visant les Kurdes, dont des enfants? », « Que vont devenir les plus de 300 000 Kurdes chassés jusqu’à présent par l’offensive turque dans le nord de la Syrie? », « Peut-on qualifier de « génocide » ce qui arrive aux Kurdes syriens » ou encore « Que pense Trump des gangs islamistes de DAECH et d’al-Nosra enrôlés dans l' »Armée Nationale Syrienne » formée par la Turquie? »
Quelles questions honteuses, n’est-ce pas ? C’est pourquoi, nous disons « chignon bas » devant ces deux hommes que rien ne semble pouvoir arrêter et qui tiennent entre leurs mains le destin des centaines de millions de personnes aux Etats-Unis et au Moyen-Orient…