JOURNALISME – Selon Reporters sans frontières (RSF), 67 journalistes ont été tués en 2025, rapporte l’agence kurde ANHA.
Selon le rapport annuel de Reporters sans frontières (RSF), 67 journalistes ont été tués en 2025, confirmant que les zones de conflit, notamment la bande de Gaza, demeurent les endroits les plus dangereux au monde pour les professionnels des médias. L’organisation note également que plusieurs journalistes sont toujours détenus par Hayat Tahrir al-Sham (HTS ou HTC).
RSF a déclaré mardi que 67 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions ou en conséquence directe de leur travail au cours de l’année 2025, dont près de la moitié dans la bande de Gaza par des tirs israéliens.
Le rapport annuel explique que le nombre de journalistes ayant perdu la vie a augmenté en raison des pratiques criminelles commises par les forces armées, régulières et irrégulières, ainsi que par les bandes criminelles organisées, soulignant que « les journalistes ne meurent pas ; ils sont tués ».
Le rapport souligne la détention continue de journalistes, notant que 503 sont actuellement emprisonnés dans 47 pays, dont 121 en Chine, 48 en Russie et 47 en Birmanie, tandis que 135 journalistes sont portés disparus et 20 autres classés comme enlevés, principalement en Syrie et au Yémen.
Selon l’organisation, après la chute du régime baasiste et l’arrivée au pouvoir de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) dans une grande partie de la Syrie grâce à son influence militaire et organisationnelle, le groupe détient toujours plusieurs journalistes en otage dans ses prisons. RSF a exigé leur libération immédiate et la fin de ces pratiques.
Le rapport souligne que l’armée israélienne est « le pire ennemi des journalistes », documentant le meurtre de 29 travailleurs des médias au cours des 12 derniers mois dans les territoires palestiniens, sur fond d’accusations récurrentes de ciblage délibéré ; des allégations auxquelles Israël répond en affirmant cibler les combattants du Hamas.
RSF a également recensé les décès de journalistes au Mexique, en Ukraine et au Soudan, précisant que la plupart des victimes couvraient des conflits locaux, faisaient des reportages sur le crime organisé et étaient confrontées à des menaces de mort directes.
L’UNESCO a fait état d’un bilan encore plus lourd, indiquant que 91 journalistes ont été tués dans le monde entier depuis le début de l’année 2025.
Photo : journaliste kurde originaire d’Afrin, Egîd Roj a été tué le 15 février 2025 par un drone turc près du barrage de Tishreen, dans nord du Rojava.