AUTRICHE – Du 29 octobre au 2 novembre, le Votivkino de Vienne vous invite à la onzième édition des Journées du cinéma kurde Serçavan. Un large éventail de films kurdes sera projeté – longs métrages, courts métrages et documentaires. Des tables rondes sont également organisées.
Sous le slogan « Serçavan – Sur mes yeux », expression kurde signifiant « bienvenue », la onzième édition des Journées du cinéma kurde débute la semaine prochaine à Vienne. Du 29 octobre au 2 novembre, ce festival historique au Votivkino invite les spectateurs à découvrir un panorama diversifié du cinéma kurde contemporain pendant cinq jours.
Le programme comprend des longs métrages, des documentaires et des courts métrages qui abordent des sujets tels que les droits des femmes, la guerre, la persécution politique et l’identité culturelle dans les régions kurdes, principalement en version originale avec sous-titres allemands ou anglais.
Parmi d’autres films, le film « Eren » de Maria Binder sera projeté à 19 h lors de la soirée d’ouverture. Il retrace la vie professionnelle et privée de l’avocate kurde-turque spécialisée dans la défense des droits humains Eren Keskin, qui lutte depuis 30 ans contre la torture, les violences sexuelles et les crimes haineux contre les femmes, les personnes LGBTQI+, les Kurdes et d’autres minorités ethniques et religieuses en Turquie.
Un autre temps fort sera la projection du long métrage de Binevşa Bêrîvan, La Vierge à l’Enfant , le 31 octobre à 20h. Le film raconte l’histoire d’une jeune femme yézidie, Avesta (Hêvîn Tekin), qui a fui les griffes de l’État islamique pour se réfugier à Bruxelles. Là, elle cherche justice contre les hommes qui l’ont asservie et mise enceinte contre son gré.
Le festival met particulièrement en avant le rôle des femmes. Par exemple, le documentaire de Robert Krieg « Tevî Her Tiştî – Malgré tout » sera projeté le 1er novembre à 19 h. Il retrace la vie de six femmes kurdes au Rojava, entre guerre, destruction et reconstruction.
Le festival comme forum politique
Les organisateurs soulignent que le festival sert également de forum politique : il favorise non seulement la création cinématographique, mais aussi le dialogue sur l’actualité au Kurdistan et dans la diaspora. Par exemple, le film « Un pont vers le Rojava » sera projeté le 1er novembre à 21 h et examinera le jumelage entre Friedrichshain-Kreuzberg à Berlin et Derik, ville du nord-est de la Syrie, dans un contexte de conflit d’État et d’autonomie.
Avec cette édition, Sercavan met une fois de plus l’accent sur la visibilité culturelle et la contextualisation politique, soulignant ainsi l’importance du cinéma kurde dans la sphère culturelle européenne. Les billets pour les projections et le programme complet sont disponibles sur le site web du festival https://www.sercavan.at/ et sur celui de Votivkino https://www.votivkino.at/festival/sercavan-kurdische-filmtage/.