SYRIE / ROJAVA – L’organisation des droits de l’homme d’Afrin-Syrie a confirmé que les écoliers kurdes d’Afrin sont victimes de violences physiques et psychologiques par des enseignants installés dans la région après son occupation par la Turquie et ses mercenaires en 2018.
L’Organisation des droits de l’homme d’Afrin-Syrie a publié aujourd’hui une déclaration concernant le traitement des enfants kurdes dans les écoles d’Afrin occupée :
Violences quotidiennes contre les étudiants kurdes
Avec la rentrée scolaire 2025-2026 en Syrie, un grave problème est apparu dans le village de Qarmtelq, situé à Shieh, dans la région rurale d’Afrin. Des sources locales signalent que des élèves sont quotidiennement victimes de violences physiques et psychologiques à l’école primaire.
Les enseignants impliqués, identifiés comme Mona et son mari Khaled – tous deux colons arabes liés aux mercenaires de la Division du sultan Suleiman Shah ou al-Amshat – auraient agressé à plusieurs reprises des écoliers kurdes, les frappant et les humiliant verbalement. Cela a semé la peur parmi les enfants, certains refusant même d’aller à l’école.
Discrimination ethnique manifeste
Les mauvais traitements visent principalement les enfants kurdes, témoignant d’une discrimination ethnique systématique. Selon les témoignages locaux, Mona et Khaled s’appuient sur leurs liens avec les mercenaires qui contrôlent le village, ce qui leur confère une immunité informelle.
Manque de protection et de surveillance
Malgré la présence de la « Sécurité publique » à Afrin, les parents signalent que les plaintes ont été ignorées ou classées sans suite sous prétexte de maintenir la « stabilité sécuritaire », laissant les enfants sans protection et exposés à la violence quotidienne à l’école.
Violation du droit des enfants à l’éducation
Ces pratiques violent directement les conventions internationales relatives aux droits de l’enfant, notamment la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, qui garantit : un accès sûr à l’éducation, l’interdiction de toute forme de violence dans les établissements scolaires et l’égalité sans discrimination raciale ou linguistique.
L’éducation utilisée comme outil de pression
À Afrin, l’éducation serait utilisée comme un outil pour intimider les familles kurdes, affaiblir l’attachement à l’école et à la culture et instiller la peur plutôt que de promouvoir l’apprentissage.
Politique délibérée visant à saper l’identité kurde
Les parents soulignent que ces incidents ne sont pas isolés, mais font partie d’une politique délibérée visant à décourager les enfants kurdes d’aller à l’école, à marginaliser leur langue et leur culture et à exercer un contrôle psychologique et social sur la génération suivante par le biais d’humiliations précoces. (ANHA)