TURQUIE / KURDISTAN – A l’occasion de la Journée internationale des femmes du 8 mars, les femmes kurdes et turques seront dans la rue le 8 mars pour défendre leurs droits.
Les femmes descendront dans la rue le 8 mars
Les guerres et les conflits au Moyen-Orient ont entraîné une oppression et une violence accrues à l’égard des femmes, les privant de nombreux droits fondamentaux, notamment de leur droit à la sécurité.
En Turquie et au Kurdistan, les femmes poursuivent leurs efforts pour obtenir des réformes juridiques qui protégeraient leurs droits. Alors qu’elles se préparent à célébrer le 8 mars, Journée internationale des femmes, elles le font avec un esprit de résistance contre la violence de l’État masculin.
Des femmes kurdes de Diyarbakır (Amed) ont parlé à l’ANF de leurs points de vue à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Nous descendrons dans la rue
Şilan Aytemiz : « Le 8 mars est la Journée internationale des femmes, mais dans notre pays, même ce jour-là, des femmes sont assassinées. Cela doit cesser. Non seulement nos femmes, mais aussi nos enfants sont tués. Les femmes ne sont pas valorisées dans ce pays. Les femmes n’existent pas ici, mais leur « journée », oui. Il n’y a pas de justice dans ce pays. Alors que des peines sévères sont infligées pour d’autres crimes, la justice reste silencieuse lorsque des femmes sont assassinées. Les femmes doivent s’unir. Nous devons nous tenir ensemble dans la rue, faire entendre nos revendications et nous battre. Si nécessaire, nous devons résister. Le 8 mars, nous serons dans la rue. »
Les femmes réclament la paix
Hediye Kurt : « Les femmes veulent avant tout la paix. Le peuple kurde et les femmes ont besoin de paix. Notre priorité doit être d’assurer l’éducation de toutes les femmes et de toutes les filles. En tant que femmes, nous devons faire entendre notre voix contre l’oppression et l’injustice. Nous devons rester unies. Notre seul chemin vers la libération est la solidarité. Tant que nous resterons divisées, l’oppression continuera. J’espère que le 8 mars, Journée internationale des femmes, deviendra un tournant historique pour les femmes et que notre lutte se renforcera. »
Les lois protégeant les femmes ne sont pas appliquées
Eda Ekin : « Le 8 mars est une journée importante pour les femmes du monde entier. Cependant, les luttes et la valeur des femmes ne doivent pas se limiter à une seule journée ; leur valeur doit être reconnue chaque jour. Nous voulons un pays sans violence, où les femmes sont valorisées et respectées. En tant que femmes, nous sommes très puissantes et nous devons nous unir pour renforcer encore davantage notre pouvoir. Malheureusement, les lois en vigueur dans ce pays ne protègent pas efficacement les femmes. »
Nous devons rester unies
Suzan Koçak : « En tant que femmes, nous devons nous protéger. Les femmes devraient pouvoir exprimer librement leurs opinions. Pour prévenir la violence à l’égard des femmes, nous devons nous unir et agir collectivement. Les femmes doivent être libres. Il devrait y avoir davantage d’organisations soutenant les droits et l’autonomisation des femmes. »
Les lois protégeant les femmes doivent être appliquées
Fatma Kantar : « L’importance du 8 mars est immense, mais malheureusement, son importance n’est pas reconnue dans notre pays. J’espère que les violences et les massacres contre les femmes cesseront. Il est temps de renforcer la lutte contre la mentalité masculine. Il doit y avoir plus d’espaces où les femmes peuvent s’exprimer librement. Malheureusement, aucune femme dans ce pays n’est complètement en sécurité. Les lois qui protègent les femmes doivent être mises en œuvre immédiatement. » (ANF)