SYRIE / ROJAVA – Sakîne Faris élève des abeilles à Amûdê depuis dix ans et fabrique des ruches en torchis obtenu avec de la terre mélangée a de la paille. Elle peut subvenir à ses besoins essentiels grâce au miel produit par ses abeilles.
La révolution du Rojava est une révolution des femmes. L’indépendance économique des femmes constitue donc l’un des principes fondamentaux fondamentaux. D’innombrables femmes ont ainsi pu devenir indépendantes des hommes. L’une d’elles est Sakîne Faris. La femme kurde élève des abeilles depuis dix ans et fabrique des ruches en argile. Dans le nord et l’est de la Syrie, l’apiculture est une source de revenus, quoique modeste. La plupart des apiculteurs utilisent désormais des ruches en bois. Dans certaines régions, cependant, les gens utilisent à nouveau des ruches en argile plus résistante aux températures extrêmes.
L’argile assure la climatisation lors des fortes chaleurs, et les consommateurs et les apiculteurs parlent ainsi d’une qualité de miel supérieure.
Sakîne Faris habite à Xerazê près d’Amûdê. Le miel produit par ses abeilles est bien connu dans le quartier. Cette femme de 41 ans, mère de sept enfants, s’est mariée à l’âge de 15 ans. Il y a dix ans, sa belle-mère lui a confié au printemps une ruche en argile dont elle devait s’occuper. Sakîne Faris commence à s’intéresser beaucoup à la ruche et aux abeilles.
Au fur et à mesure que ses abeilles se multipliaient, Sakîne Faris augmentait le nombre de ruches. En 2023, le nombre de ses ruches passe à 25. Sakîne Faris se professionnalise et commence à vendre les surplus de miel.
L’apiculture menacée par le changement climatique
Mais les effets du changement climatique d’origine humaine menacent l’apiculture. En raison de la sécheresse, la flore diminue de plus en plus et la productivité des abeilles diminue. Résultat : Sakîne Faris a été contrainte de vendre de plus en plus de ruches. Elle ne possède plus que sept ruches, mais celles-ci lui permettent néanmoins de financer les besoins essentiels de son foyer.