L’activiste kurde, Himdad Mustafa rapporte une fête de fleurs célébrée par les Kurdes, notamment dans la région de Mahabad et connue sous le nom de « Cejna gûlên sor û zer (fête des fleurs rouges et jaunes) ».
Voici son texte qu’on partage avec vous:
J’ai récemment lu un article écrit en 1964 par A. Ayyubian, un kurde du Rojhelat [Kurdistan sous l’occupation iranienne], à propos des festivals célébrés par les Kurdes. Un festival qui a attiré mon attention s’appelle « Jazhni Gulli Sur u Zard » (la fête des fleurs rouges et jaunes), célébré par certains Kurdes dans la région de Mahabad au milieu du printemps.
Selon la description d’Ayyubian, « le festival est célébré par des filles, des garçons et des enfants, qui portent tous de nouveaux vêtements de printemps et échangent des bénédictions populaires. Les filles et les garçons se disent čapka gūłit dabar bē (que vous soyez bénis avec un tas de fleurs), et la réponse est gūła gūłit pē warbē signifiant (que les fleurs pleuvent sur vous). Ils dansent et se réjouissent du matin au coucher du soleil. Au coucher du soleil, accompagnés de mélodies deuil, ils vont au cimetière et posent des fleurs sur les tombes de leurs proches. Puis, ils rentrent à la maison joyeusement et heureux. »
J’ai fait quelques recherches pour savoir si d’autres groupes ethniques iraniens avaient des festivals similaires et j’ai découvert que les Afghans célèbrent un festival étonnamment similaire appelé Jashni Guli Surkh (Festival des fleurs rouges), qui est un élément clé des célébrations de Nowruz [en kurde: Newroz] chez les Afghans, en particulier à Mazar-i Shari Elle se déroule pendant les 40 premiers jours de l’année où les tulipes fleurissent dans les verdoyantes plaines et collines entourant la ville.
Le festival Gulli Sur u Zard, bien qu’il ne soit plus célébré par les Kurdes, et la fête des fleurs afghanes Guli Surkh sont des vestiges d’anciennes fêtes printanières associées au culte du dieu de la végétation Siyawash [Viridios ?] et son mariage printanier avec la déesse Anahita.