TURQUIE / KURDISTAN – Les neuf journalistes kurdes arrêtés le 23 avril dernier à Istanbul, Ankara et Urfa ont été interrogés sur leurs publications et sur leurs conversations avec leurs sources d’information.
Les journalistes devraient être présentés au parquet aujourd’hui. Au préalable, les journalistes ont été interrogés sur leurs publications sur les réseaux sociaux, les informations qu’ils publiaient, leurs sources d’information et leurs conversations téléphoniques avec d’autres journalistes.
Lors des perquisitions effectuées à Istanbul le 23 avril, les journalistes de l’agence Mezopotamya (MA), Esra Solin Dal et Mehmet Aslan, l’employé du journal Yeni Yaşam, Enes Sezgin, les travailleurs de la presse libre Saliha Aras, Yeşim Alici, Beste Argat Balcı, Şirin Ermiş, Doğan Kaynak et Erdoğan Alayumat ont été arrêtés à Istanbul, Ankara et Urfa.
On a appris qu’on a demandé au journaliste Erdoğan Alayumat « pourquoi faites-vous de l’actualité politique » en lui montrant ses actualités lors de l’interrogatoire de police.
Selon les informations reçues des avocats, Alayumat, les policiers l’ont interrogé sur les articles qu’il écrivait et lui a demandé pourquoi il écrivait des articles politiques.
Alayumat a été également interrogé sur les conversations téléphoniques qu’il avait eues avec des sources d’information et d’autres journalistes.
Certains des appels téléphoniques considérés comme des éléments criminels sont les suivants :
– Tu viens à Newroz ?
– Oui, j’arrive, j’arrive
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-Où es-tu?
-Je couvre la manifestation dans la rue Istiklal
-D’accord, à bientôt
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Les journalistes devraient être amenés au palais de justice d’Istanbul pour être interrogés par le parquet.