PARIS – Il y a 25 ans, le 15 février 1999, le chef historique du PKK, Abdullah Öcalan était enlevé à Nairobi, au Kenya, lors d’une opération orchestrée par l’OTAN, est remis à la Turquie. Depuis, il est tenu en isolement carcéral absolu sur l’île-prison d’Imrali, au large de la mer Marmara. (Les Kurdes ont nommé ce 15 février 1999 « Roja Reş » (Jour noir) et manifestent chaque 15 février exigeant la libération d’Ocalan.) A l’occasion du 25e anniversaire de son arrestation, le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) a publié un communiqué soulignant l’importance de la libération d’Ocalan.
Voici le communiqué du CDK-F:
25 ans de détention et d’isolement. La libération d’Öcalan, plus cruciale que jamais
« Ce jour, le 15 février, marque une date sombre de l’histoire: Voilà 25 ans que le leader kurde Abdullah Öcalan est détenu dans l’isolement total sur l’île-prison d’Imralı. Sa situation, expression de l’injustice et de la violation des droits humains, n’a que trop duré.
Capturé le 15 février 1999, Öcalan a depuis été coupé du monde, soumis à un isolement sévère qui viole toutes les normes humanitaires. Sa capture a exacerbé les tensions, éveillant dans le même temps une prise de conscience internationale sur la question kurde. Öcalan, même emprisonné, demeure un pilier pour la paix et la démocratie, un représentant incontesté des aspirations kurdes.
L’isolement d’Öcalan, aggravé au cours des trois dernières années, est un affront aux principes démocratiques et aux droits fondamentaux. La solution à la question kurde passe impérativement par sa libération et sa participation au dialogue politique.
Le Conseil Démocratique Kurde en France appelle à reconnaître le rôle crucial d’Öcalan dans la recherche d’une solution pacifique et démocratique. Ses 25 années en détention, particulièrement les dernières années d’isolement total, ne sont pas seulement une expression de sa souffrance, mais aussi un rappel de l’urgence d’une intervention pour sa libération.
Nous réitérons notre appel à la communauté internationale et aux organisations des droits humains pour une action forte contre cette injustice. La libération d’Abdullah Öcalan n’est pas seulement une question de justice individuelle, mais un pas essentiel vers la paix et la démocratie dans la région.
Avec détermination et espoir, nous continuons notre lutte pour la reconnaissance des droits et libertés du peuple kurde, en commençant par la fin de l’isolement inhumain d’Öcalan et sa libération immédiate. Son emprisonnement prolongé est un obstacle majeur à la paix ; sa liberté est la clé de la solution. »