TURQUIE – L’État turc a avoué pratiquer une politique d’assimilation forcée à Afrin, Serêkaniyê et Girê Spî, en Syrie, à travers l’école également.
Répondant à une motion du parti HEDEP concernant les politiques d’assimilation à Afrin, Serêkaniyê et Girê Spî, le ministère des Affaires étrangères a confirmé que l’arabe est la langue d’enseignement et que le turc et le kurde – langue maternelle des enfants des régions à majorité kurde – sont devenues optionnelles.
Le 10 novembre dernier, les députées du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (HEDEP), Nevroz Uysal Aslan et Beritan Güneş, ont porté à l’ordre du jour du Parlement turc la situation dans les villes du nord et de l’est de la Syrie sous le contrôle de la Turquie et des groupes paramilitaires affiliés. Les députés de l’HEDEP se sont interrogées sur les pratiques en vigueur à Afrin, Serêkaniyê et Girê Spî, sollicitant une réponse du ministère des Affaires étrangères.
A travers leurs questions, les deux députées interpellaient le ministère des affaire étrangères sur le changement démographique opéré dans les régions syriennes à majorité kurde actuellement sous l’occupation turque, le nombre de fonctionnaires turcs nommés dans ces régions et la suppression de la langue kurde d’enseignement remplacée par l’arabe, tandis que le turc proposé comme langue optionnelle aux côtés du kurde relégué au second plan.
La réponse du ministère concernant la langue de l’enseignement dans les écoles des régions syriennes occupées par la Turquie, on pouvait lire que « l’enseignement dans les écoles de la région est l’arabe, le programme éducatif est déterminé par un comité d’enseignants locaux et le turc et le kurde sont inclus dans le programme comme langue facultative. »
Le ministère turc a laissé sans réponse la plupart des questions posées par les députées tandis qu’il a prétendu que la Turquie était présente dans la région « pour répondre aux demandes du peuple syrien, protéger l’intégrité territoriale de la Syrie et trouver une solution politique ».
Quant aux groupes de mercenaires au sein de l’Armée Nationale Syrienne (ANS) formée par l’occupation turque et d’autres groupes paramilitaires sont décrits comme des « éléments maintenant l’unité et l’intégrité et en réponse aux demandes du peuple » avec lesquels la Turquie travaille en coopération…