Une motion visant à examiner une résolution appelant au retrait des troupes américaines de Syrie a été largement rejetée au Sénat américain par 84 voix contre 13.
Le Sénat américain a rejeté par 84 voix contre 13 une motion visant à examiner une résolution exigeant le retrait des troupes américaines du Nord et de l’Est de la Syrie, région autonome dirigée par l’administration arabo-kurde. La motion, proposée par le républicain du Kentucky Rand Paul, cherchait à répondre aux préoccupations concernant la sécurité et la clarté de la mission des troupes américaines dans la région.
Paul a fait valoir que les quelque 900 soldats américains en Syrie n’avaient pas de mission viable et étaient vulnérables aux attaques. Il a souligné qu’ils risquaient de devenir « le fil conducteur d’une guerre plus large ».
La Résistance islamique en Irak, une coalition de groupes chiites armés soutenus par l’Iran, a revendiqué la responsabilité de plus de 75 attaques contre des bases américaines en Irak et en Syrie depuis le 7 octobre. Ces attaques ont eu lieu dans le contexte de la guerre en cours à Gaza entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas.
Les États-Unis ont promis de soutenir Israël dans son agression continue contre Gaza. Pendant ce temps, en soutien au Hamas, l’alliance militaire connue sous le nom d’Axe de la Résistance, qui comprend l’Iran, le gouvernement syrien, le Hezbollah libanais et les milices chiites irakiennes, a ouvertement averti Israël d’une réponse ferme s’il lançait une offensive terrestre à Gaza.
Cela a alimenté la pression du sénateur Paul en faveur du retrait, invoquant la menace persistante que représentent ces milices.
Cependant, le chef de la minorité sénatoriale Mitch McConnell, également du Kentucky, n’est pas d’accord avec les partisans de la motion, affirmant que son adoption serait un « cadeau à l’Iran et à son réseau terroriste ». McConnell a fait valoir que le retrait des forces américaines du Moyen-Orient ferait le jeu de l’Iran, mettant en péril la stabilité régionale et la crédibilité des États-Unis.
En 2014, les États-Unis ont envoyé des troupes en Syrie dans le cadre de leur campagne contre l’État islamique. Après la libération du dernier bastion de l’Etat islamique en Syrie par les Forces démocratiques syriennes (FDS) avec le soutien de partenaires internationaux en 2019, les forces américaines et les combattants des FDS ont continué à mener des opérations conjointes contre les cellules de l’Etat islamique dans le nord et l’est de la Syrie pour assurer une paix durable. défaite du groupe fondamentaliste.