TURQUIE – Des femmes politiques détenues dans l’affaire Kobanê ont saisi le ministère de la Justice concernant la situation du leader de la guérilla kurde après le tremblement de terre de Gemlik et ont demandé à être transférées à la prison d’Imralı.
Les prisonnières politiques de la prison de Sincan, où la grève de la faim tournante commencée le 27 novembre avec la revendication de « Liberté pour Abdullah Öcalan, solution à la question kurde », se poursuit, ont demandé justice pour la situation du leader du PKK Abdullah Öcalan, qui est détenu à la prison d’İmralı. Elles ont envoyé une demande au ministère suite du tremblement de terre survenu à Bursa/Gemlik le 4 décembre.
Les prisonnières, dont l’ancienne coprésidente du Parti des régions démocratiques (DBP), Sebahat Tuncel, et la militante de Tevgera Jinen Azad (TJA), Ayla Akat Ata, emprisonnées dans l’affaire Kobanê, ont demandé à ce que la famille et les avocats d’Öcalan puissent le rencontrer dans les plus brefs délais. Elles ont également demandé à être transférées à la prison de haute sécurité d’Imrali où se trouvent Ocalan et trois autres détenus kurdes.
Ocalan en isolement carcéral depuis près 23 ans
Depuis près de 23 ans, le chef historique du PKK, Abdullah Öcalan est détenu sur l’île-prison d’Imrali, en Turquie. Au cours des 10 dernières années, Öcalan a été autorisé à recevoir de rares visites de sa famille et de ses avocats. Comme plus de 10000 prisonniers politiques croupissant dans les geôles turques, Ocalan est détenu en isolement carcéral strict en violation des conventions internationales et européennes des droits humains, dont la Turquie est pourtant signataire. Malgré plusieurs rapports du Comité pour la Prévention de la Torture du Conseil de l’Europe (CPT) qui dénonce ces conditions de détention et appelle les autorités turques à mettre fin à l’isolement du dirigeant kurde et de ses trois codétenus, en vain.