IRAN – A peine un an après le meurtre d’une jeune femme kurde par la police du hijab iranienne, Armita Gravand aussi se meurt dans le coma à Téhéran suite aux coups portés par la même police. Mais cette fois-ci, les mollahs verrouillent l’information concernant l’état de santé de l’adolescente de 16 ans en la surveillant dans un hôpital militaire et interdisant même sa famille de l’approcher. Il se peut même qu’à l’heure actuelle, elle ne soit déjà plus de ce monde…
L’agence de presse iranienne IRNA a rapporté que l’état de santé de l’adolescente Armita Geravand est devenu critique, 11 jours après son hospitalisation provoquée par la police des mœurs qui l’a battue dans le métro de Téhéran. L’adolescente de 16 ans est tenue dans un hôpital militaire de Téhéran sous contrôle strict des forces de sécurité car le régime craint de nouvelles manifestations anti-mollahs suite au meurtre de Jina Mahsa Amini par la police du hijab il y a plus d’un an.
Il n’y a plus de nouvelles ou photos d’Armita à l’hôpital. De plus, il n’y a aucune information claire sur son état de santé, après 11 jours d’hospitalisation.
Certains observateurs de la situation en Iran déclarent que « le régime iranien entend faire disparaître à terme ce qui est arrivé à la jeune femme ».
Auparavant, Shaheen Ahmadi, la mère d’Armita, avait été détenue pendant un certain temps par les forces de sécurité iraniennes, après avoir protesté contre l’interdiction de rendre visite à sa fille. La famille d’Armita, y compris sa soeur ainée Awa, n’a pas non plus été autorisée à lui rendre visite ni à suivre son état de santé.
Les tentatives de l’État iranien pour faire taire la famille et les amis de la jeune femme se sont accompagnées du soutien des citoyens en sa faveur, à travers des écrits sur les murs et le placement de banderoles de protestation.
Une vidéo envoyée à la chaîne Iran International montrait : « Un citoyen a dessiné une photo d’Armita dans le parc Laleh à Téhéran. » Dans une autre vidéo, une banderole arbore une photo d’Armita et la phrase « Criez son nom », écrit sur un mur de l’université de Karaj, à l’ouest de Téhéran.
La nouvelle de l’hospitalisation d’Armita a commencé à se répandre dimanche 1er octobre, lorsque des militants et des groupes de défense des droits de l’homme ont rapporté que la soi-disant « police des mœurs » avait battu une jeune fille de 16 ans et l’avait plongée dans le coma.