TURQUIE -L’Association des Droits de l’Homme (IHD) a exprimé son soutien au député d’Urfa, Omer Ocalan, pour l’utilisation de la langue kurde au parlement turc. Le député de la Gauche Verte a récemment tenu une conférence de presse de 13 minutes en kurde à la Grande Assemblée nationale de Turquie. Aussitôt, il a fait l’objet d’attaques venant d’autres partis politiques turcs. Le député et neveu du chef emprisonné du PKK, Abdullah Ocalan, est dans le collimateur de la justice turque, comme tous les députés kurdes, à cause de ses efforts pour une réponse pacifique à la question kurde.
Dans un communiqué, l’IHD a souligné que l’un des principaux obstacles à la question kurde non résolue réside dans les restrictions et les interdictions de l’usage de la langue kurde dans les sphères officielles et sociales et déclare que : « L’un des problèmes les plus importants de l’impasse dans laquelle se trouve la question kurde réside dans les obstacles et les interdictions concernant l’utilisation du kurde dans les domaines officiels et sociaux. L’intolérance à l’égard de la langue kurde, depuis l’interdiction de la langue d’enseignement jusqu’aux interdictions de concerts et aux sanctions, apparaît chaque jour sur différentes questions. Enfin; Ömer Öcalan, député d’Urfa, parti des Verts et du Futur de gauche, a fait une déclaration à la presse en kurde à la Grande Assemblée nationale turque, et un rapport a été déposé contre lui au motif que la conférence de presse s’est tenue dans une langue autre que le turc.
Cette attitude, dans laquelle nous assistons à des interdictions et à des obstructions multiformes contre la langue kurde, représente un environnement politique dans lequel on tente de maintenir en Turquie une mentalité moniste et la domination de la culture appartenant à cette mentalité.
Les langues autres que le turc parlées à la Grande Assemblée nationale de Turquie sont mentionnées comme « x » [langues inconnues] dans les procès-verbaux du Parlement (…). La même situation se poursuit dans les déclarations à la presse faites au Parlement.
Cette situation confirme que l’existence du kurde n’est toujours pas acceptée au sein de la Grande Assemblée nationale turque, ainsi que dans l’environnement éducatif, social et culturel en Turquie.
IHD considère toute question liée à la question kurde comme une question de droits de l’homme. Dans leurs rapports et déclarations ; Il affirme que la solution à la question kurde pourra être obtenue lorsque les droits inclus dans les documents fondamentaux relatifs aux droits de l’homme commenceront à être utilisés par les Kurdes.
Notre association aborde cette question, qui est une question de droits de l’homme, conformément au droit des droits de l’homme ; Il souligne une fois de plus l’urgence d’apporter une solution sur les plans juridique, social et culturel. »