Le 20 mars derniers, lors de la 52e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui a eu lieu à Genève, des sbires du régime iranien déguisés en défenseurs des droits humains ont tenté de harceler, provoquer et intimider la chercheuse kurde Kocher Walladbegi alors qu’elle présentait sa déclaration en tenue kurde.
Ce n’est pas la première fois que le régime iranien s’en prend aux femmes kurdes au sein de l’ONU. Le 2 décembre 2022, lors de la quinzième session du Forum sur les questions relatives aux minorités tenu au siège de l’ONU, le représentant de l’Iran avait accusé Shilan Turgut, une militante germano-kurde des droits humains, de « séparatiste/terroriste dont la place serait dans une asile psychiatrique » [comme ils le font en Iran ou les adolescents et des jeunes hommes et femmes sont drogués, violés et torturés…].
L’ONG kurde des droits humains, KURDPA a condamné cette agression anti-femme et anti-kurde commis sous le toit de l’ONU et à appeler cette dernière à prendre des mesures nécessaires pour empêcher que ce genre d’attaques n’aient plus lieu dans ses locaux.
L’ONG a publié un communiqué rappelant que: « La République islamique d’Iran, qui est l’un des ennemis de la liberté d’expression et de la liberté des organisations non gouvernementales, a envoyé des représentants sous forme d’organisations non gouvernementales aux sessions ordinaires du Conseil des droits de l’homme des Nations unies ces dernières années. Ces délégués, dont le nombre augmente d’année en année, ont pour mission de défendre la situation des droits humains en Iran et en même temps de faire pression sur les représentants des organisations iraniennes de défense des droits humains à l’étranger de différentes manières physiques et psychologiques.
Tout en condamnant ces actions de la République islamique et de ses soi-disant représentants au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’organisation de défense des droits de l’homme Kurdpa demande qu’une attention particulière soit portée à ce type d’action par les représentants du régime et à ne pas permettre ce type de comportement à répéter. L’augmentation du nombre de représentants du régime sous la forme d’organisations non gouvernementales aux réunions de l’ONU peut conduire à détourner l’attention sur la situation des droits humains en Iran. »