TURQUIE / KURDISTAN – Le régime turc a saisi le centre de coordination et d’aide du HDP et des organisations de la société civile à Pazarcik, Kahramanmaras, épicentre du séisme du 6 février dernier.
Alors que plus 35 000 personnes sont sorties des décombres du séisme du 6 février qui a frappé la Syrie et le sud-est de la Turquie (régions à majorité kurde) et on prédit un bilan final de plus de 200 000 morts. En attendant, les sinistrés critiquent l’État qui est absent dans les zones sinistrées où la mobilisation populaire s’organise et se renforce de jour en jour, mais les autorités turques confisquent ou bloquent l’aide et les travaux de secours des rescapés, spécialement dans les régions kurdes.
Le gouverneur du district de Pazarcık a saisi le centre de coordination de crise établi dans la ville par le HDP et des associations locales, où l’aide est collectée pour les victimes du tremblement de terre.
Dans le district de Bazarcix (Pazarcik) de Mereş, l’épicentre du tremblement de terre, le gouvernorat du district a nommé un administrateur (Kayyum) au Centre de coordination de crise établi par le Parti démocratique des peuples (HDP) et les associations locales de la ville.
Le gouverneur de district de Pazarcik, Mustafa Hamit Kıyıcı est venu au village de Hasankoca avec des soldats et a déclaré que le travail serait effectué par les coordinateurs qu’ils nommeraient. Il y a eu de longues discussions entre les membres du parti et les bénévoles qui se sont opposés à la décision du gouverneur.
Les membres du parti HDP et les volontaires ont réagi au gouverneur de district en criant les slogans « Le syndic tue, la solidarité fait vivre ». Ils ont quitté l’entrepôt, déclarant qu’ils ne coopéreraient pas avec le gouverneur du district.
Agence Mezopotamya