EUROPE – Les Kurdes et leurs amis ont de nouveau manifesté à travers l’Europe pour exiger une enquête et la fin de l’utilisation d’armes chimiques par l’armée turque au Kurdistan.
Le samedi 29 octobre, les Kurdes sont descendus dans les rues de plusieurs pays européens (en Allemagne, en France, en Suisse, en Autriche et à Chypre) pour dénoncer les crimes de guerre commis par l’État turc.
Depuis début 2021, les organisations kurdes signalent l’utilisation d’armes chimiques et des bombes dites « sales » par l’armée turque contre les combattants du PKK au Kurdistan du Sud. Ni l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), ni l’ONU, ni les gouvernements n’ont répondu aux appels à une enquête indépendante sur l’utilisation d’armes chimiques. Il y a près de deux semaines, les noms de 17 combattants de la guérilla tués avec des armes chimiques ont été publiés. Des images de combattants mourants ont également été diffusées le même jour. La présidente de l’Association médicale turque (Türk Tabipleri Birliği – TTB), Şebnem Korur Fincancı, a été arrêtée à Ankara pour avoir préconisé une enquête sur les allégations après avoir visionné la séquence vidéo. L’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (International Physicians for the Prevention of Nuclear War – IPPNW) avait précédemment publié le rapport d’une délégation partie au Kurdistan du Sud et confirmé des preuves suffisantes justifiant l’ouverture d’une enquête internationale.
Hambourg, en Allemagne