AccueilDroits de l'HommeIRAN. Une activiste kurde condamnée à mort tente de se suicider

IRAN. Une activiste kurde condamnée à mort tente de se suicider

IRAN / ROJHILAT. La militante kurde Zahra Sedighi-Hamedani qui est condamnée à mort pour avoir défendu les droits des homosexuels aurait tenté de se suicider en prenant des médicaments.

Zahra Sediqi Hamedani, dite « Sareh », 31 ans, et Elham Chubdar, 24 ans, toutes deux militantes de la communauté LGBT+, ont été condamnées à mort par le tribunal révolutionnaire d’Urmia dans une affaire conjointe pour « corruption sur terre à travers la promotion de l’homosexualité ».

Les deux militantes de la communauté LGT ont été accusées par le parquet d’Ourmia, le dimanche 16 janvier 2022, de « corruption sur Terre en promouvant l’homosexualité »« promouvoir le christianisme » et « communiquer avec les médias opposés à la République islamique ».

Zahra Sediqi Hamdani a été arrêtée le mercredi 27 octobre 2021, alors qu’elle se rendait en Turquie et à la frontière de ce pays par les forces de renseignement du CGRI et elle a été transférée au quartier des femmes de la prison centrale après environ deux mois de détention au l’isolement cellulaire du centre de détention du renseignement du CGRI à Urmia.

Il convient de noter que Zahra Sediqi Hamadani a été privée du droit d’accès à un avocat pendant sa détention, et les agents de sécurité l’ont menacée de son exécution et de la privation de la garde de ses deux enfants en plus du harcèlement verbal et des insultes à son identité et à son apparence.

Amnesty International a précédemment rapporté que Zahra Sediqi Hamdani, défenseure des droits humains et membre de la communauté LGBT, «est tout simplement en état d’arrestation arbitraire en violation des normes internationales et détenue à la prison centrale d’Ourmia en raison de son orientation sexuelle (…) et ses messages et déclarations sur les réseaux sociaux pour défendre les droits des homosexuels, bisexuels, transgenres et intersexués. »

Tout en exprimant sa profonde inquiétude face à la condamnation à mort des deux personnes, l’Organisation des droits humains, Hengaw, appelle à une attention particulière des organisations de défense des droits humains sur la situation des deux militantes étant donné que le bureau du procureur et le tribunal révolutionnaire d’Ourmia sont parmi les tribunaux les plus notoires qui ne respectent pas les droits des accusés politiques, idéologiques et LGBT. (Hengaw)