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KURDISTAN. Une jeune Kurde de 18 ans assassinée à Şırnak

TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Firdevs Babat, une jeune Kurde de 18 ans habitant Şenoba, dans la province de Şirnak, a été assassinée par son ex petit-ami. L’assassin appartiendrait à un clan de la région collaborant avec l’Etat turc depuis des années et qui commettent des écocide en abattant les forêts de la région.
 

La gendarmerie turque (police militaire) de la province kurde de Şırnak a découvert samedi soir un corps dans la rivière Hezil, dans le district d’Uludere (Roboski). La femme morte a été retrouvée partiellement déshabillée et coincée entre deux rochers, ont annoncé dimanche les autorités. Ses diverses blessures évoquaient un homicide, c’est pourquoi le corps a dû être autopsié.

Entre-temps, il est apparu que le défunt était Firdevs Babat, 18 ans, de la ville de Şenoba. L’adolescente avait été portée disparue par ses parents jeudi après être partie tôt le matin pour rendre visite à une amie mais n’est pas revenue. Elle aurait été tuée le même jour.

Une brigade des homicides enquête sur le site bouclé depuis samedi. Cela comprenait également la sécurisation des preuves. Vraisemblablement, car le corps était resté là depuis si longtemps, la cause du décès n’a pas pu être déterminée malgré plusieurs heures d’autopsie à l’hôpital d’Uludere, de sorte que le corps a été transféré à l’hôpital de Şenoba. D’autres analyses seraient en cours.

Dimanche soir, un suspect a été interpellé. Il s’appelle Ahmet Babat. Il serait issu de la même famille élargie de Şenoba à laquelle appartenait également la victime Firdevs Babat, et serait son ex-petit ami. Lors du premier interrogatoire de police, l’homme aurait gardé le silence. Il a ensuite avoué au parquet d’Uludere qu’il avait tué la jeune fille de 18 ans. Un tribunal a ordonné son placement en garde à vue.

Association de gardes villageois de Babat

L’association familiale Babat, qui appartient à la tribu Goyan, est presque entièrement à la solde de l’État turc en tant que clan de gardes villageois. Depuis les années 1990, les Babats sont impliqués dans la sale guerre contre le PKK, faisant « disparaître » de nombreuses personnes par l’équipe d’escadrons de la mort surnommée « l’Équipe de Dague » (Hançer Timi). Aujourd’hui, ils participent à l’écocide au Kurdistan du Nord et à l’invasion du Kurdistan du Sud.

 
ANF