TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Les 22 journalistes kurdes arrêtés à Diyarbakir (Amed) par la police turque le 8 juin dernier sont toujours détenus en isolement et interdits d’accès à un avocat. Ils ont déclaré que le pouvoir turc était en train de préparer des preuves fabriquées contre eux.
Des journalistes sont détenus à la Direction provinciale de la sécurité depuis près d’une semaine.
Serdar Altan, coprésident de l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG) détenu avec les autres journalistes il y a 7 jours, a envoyé un message concernant le processus de détention. Écrivant au nom de tous les journalistes détenus, il a déclaré : « Le long processus de détention s’est transformé en torture et en punition. Le processus a commencé à évolué vers un processus de fabrication de preuves. Même si cela prend 80 jours, ils ne pourront rien trouver d’autre que nos activités journalistiques, nous interpellons donc le procureur de l’affaire : nous voulons voir et affronter [les preuves] que vous avez. Ne prolongez pas plus longtemps [le processus]. Sinon, vous serez mis en cause. Nous tenons à remercier tous nos collègues, les organisations professionnelles de la presse et organisations de la société civile pour leur soutien indéfectible. »
Les 22 journalistes détenus sont : Serdar Altan, coprésident de la plateforme de journalistes (Dicle Fırat Gazeteciler Derneği – DFG), Mehmet Ali Ertaş, rédacteur en chef du journal Xwebûn, Safiye Alagaş, directrice de l’agence féminine JINNEWS, Gülşen Koçuk, rédactrice en chef de JINNEWS, Aziz Oruç, rédacteur en chef de l’Agence de la Mésopotamie (MA), journalistes Ömer Çelik , Suat Doğuhan, Ramazan Geciken, Esmer Tunç, Neşe Toprak, Zeynel Abidin Bulut, Mazlum Doğan Güler, Mehmet Şahin, Elif Üngür, İbrahim Koyuncu, Remziye Temel, Mehmet Yalçın, Abdurrahman Öncü, Lezgin Akdeniz et Kadir Bayram et les citoyens Feynaz Koçuk et Ihsan Ergülen.