Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) présente cette année, en partenariat avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK) et la Fondation Danielle Mitterrand, la première édition du Festival culturel kurde de Paris, parrainée par la ville de Paris ainsi que les 10e et 18e arrondissements et les communes de Montreuil (93) et de Grigny (91).
Au-delà de la nécessité pour les Kurdes de préserver leur culture, il répond au besoin de la promouvoir et de la partager. Situé au cœur de la Mésopotamie, contrée fertile sillonnée par les fleuves légendaires du Tigre et de l’Euphrate, le Kurdistan comprend une diversité de peuples à l’héritage culturel plurimillénaire. Les Kurdes en constituent certes le groupe le plus important, mais les Assyriens, les Arméniens, les Arabes et les Turkmènes marquent également le paysage socio-culturel de cette région qui a vu naître l’ agriculture et les premières civilisations.
À cheval sur quatre États, le Kurdistan n’a jamais été une entité indépendante ou juridiquement reconnue, ce qui explique qu’une grande partie de l’héritage kurde, assyrien et arménien soit revendiquée par les États qui occupent ce territoire (Turquie, Irak, Iran et Syrie). Sont conviés à ce festival toutes celles et ceux désireux et curieux de découvrir l’une des plus anciennes cultures de la Mésopotamie, à travers sa musique, ses chants, ses danses, sa gastronomie, son cinéma, son théâtre.
SAMEDI 14 MAI
OUVERTURE DU FESTIVAL 12h00 – Centre culturel kurde, 16 rue d’Enghien – Paris 10e (et non pas sur la place de l’Opéra comme prévu initialement)
Manifestation culturelle et défilé traditionnel Entrée dans le festival en beauté avec une manifestation culturelle depuis le centre culturel kurde de Paris, suivie d’un défilé jusqu’aux Halles. Parcours animé par le Govend (danse folklorique) et rythmé par la musique. Tenues traditionnelles kurdes de mise pour celles et ceux qui en ont ou qui peuvent s’en procurer.
Cérémonie d’inauguration 13h00 – Forum des Images
Au programme : Discours d’ accueil, court film documentaire sur la diaspora kurde, concert de musique instrumentale par le groupe Aheng et représentation de Govend (danse folklorique).
12 rue du Cinéma, 75001 Paris
Entrée libre.
DIMANCHE 15 MAI
THÉÂTRE 15h00 – Centre culturel Sidney Bechet, Grigny « GUL BÊ STRÎ NABE » , Teatra Arîn
La ville de Grigny honore cette première édition du festival en accueillant la représentation d’une pièce de théâtre en kurde, « Gul Bê Strî Nabe » , interprétée par Teatra Arîn. Teatra Arîn est une jeune compagnie fondée à Paris il y a deux ans par six artistes ayant en commun le désir de promouvoir le théâtre kurde. « Gul bê Strî nabe » (il n’y a pas de rose sans épines) est la première pièce interprétée par la compagnie. Il s’agit d’une comédie en un acte écrite par Şaliko Bêkes, un écrivain kurde de Russie.
2-10 Place Henri Barbusse, 91350 Grigny
Billets en vente à l’association kurde du 91 (53 rue du Clos 91130 Ris-Orangis)
MARDI 17 MAI
SOIRÉE MUSICALE AVEC GOVEND ET BUFFET KURDE 19h – Salle des Fêtes de la Mairie de Montreuil
La ville de Montreuil nous fait l’honneur d’accueillir dans sa salle des Fêtes une soirée musicale qui promet d’être un beau moment de divertissement et de partage, avec la participation de plusieurs artistes locaux ainsi que d’ un groupe de danse folklorique (Govend). La soirée sera agrémentée d’ un buffet kurde.
Place Jean Jaurès 93105 Montreuil
Entrée libre.
JEUDI 19 MAI
VERNISSAGE EXPO-DESSINS « MERES ET EXIL » , de Serdar Mutlu 19h – Mairie Paris 10
Le vernissage de l’ exposition « Mères et Exil » , de Serdar Mutlu, est accueilli par la Mairie du 10ème arrondissement, dans la salle Rotonde.
L’exposition pourra y être visitée jusqu’au 28 mai. L’artiste conceptuel sociopolitique kurde Serdar Mutlu, qui vit en Suisse depuis 2017 en raison de la situation politique chaotique dans son pays d’origine, a étudié les arts visuels à Istanbul. Membre fondateur du centre d’art « Ji Sanat » à Istanbul, il prépare actuellement un master en études curatoriales à la Haute école des arts de Zurich. Il a photographié les histoires dont il a été témoin dans des camps de réfugiés en Suisse et en Grèce, en adhérant aux principes de « l’enregistrement de la mémoire sociale » et a dessiné les personnes dans leurs histoires. L’artiste, qui défend que « le corps humain (organes sensoriels et de communication) recueille les histoires dont il a été témoin et les conserve à vie » , vit actuellement à Berne.
La Rotonde, 4ème étage 72, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris
Entrée libre
VENDREDI 20 MAI
THÉÂTRE 19h30 – Théâtre du Blanc-Mesnil « BÊRÛ » , Teatra Jiyana Nû
« Bêrû » interprétée par la célèbre compagnie Teatra Jiyana Nû, est une adaptation en kurde d’ une pièce de l’auteur italien Dario Fo, connue en français sous le nom de « Klaxons, Trompettes… et pétarades ».
Résumé : Agnelli, le patron de FIAT, est enlevé par l’organisation des Brigades Rouges. Cependant, la voiture conduite par les militants des Brigades Rouges fait un accident. Agnelli est alors sauvé par Antonio, un technicien de FIAT qui se trouve par hasard sur le lieu de l’accident. Mais Antonio a oublié sa carte d’identité dans la veste qu’il a laissée à Agnelli. Défiguré, ce dernier est méconnaissable… La troupe Teatra Jiyana Nû (le théâtre de la nouvelle vie) s’est formée en 1991 au sein du Centre culturel de Mésopotamie (MKM), à Istanbul. Depuis, la compagnie, qui s’est considérablement élargie, a joué des dizaines de pièces et formé de nombreux cadres et acteurs du spectacle vivant.
S’inspirant de Teatra Jiyana Nû, d’ autres compagnies de théâtre kurde ont fleuri dans les grandes métropoles de Turquie et du Kurdistan – Izmir, Mersin, Adana, Diyarbakir. Depuis sa formation, le groupe poursuit l’ objectif de renverser les interdits et créer des espaces de liberté pour le théâtre kurde. Plus qu’une troupe, c’est une école et une source d’inspiration pour les professionnels et les artistes du théâtre kurde.
1-5 Place de la Libération 93150 Le Blanc-Mesnil
Points de vente des billets :
CDK-Paris (16 rue d’Enghien, 75010 Paris)
CDK- Arnouville (11 rue Jean Jaurès 95400 Arnouville)
Centre démocratique franco kurde-93 (174 Avenue Henrie barbusse 93700 Drancy)
SAMEDI 21 MAI
CONCERT DE RUE 13h – Paris 10
Le 10e arrondissement de Paris qui compte un grand nombre de commerces, de restaurants et d’ associations kurdes est historiquement le quartier le plus fréquenté par la communauté kurde d’Île de France. Aussi, ce haut-lieu parisien de la culture kurde accueille plusieurs événements du festival, dont un concert de rue donné par des musiciens et chanteurs de l’ association Art et Culture du Kurdistan. Ambiance festive garantie ! Angle rue Faubourg Saint-Denis et rue de Metz, 75010 Paris
Entrée libre
CINÉMA 20h – Les 7 Parnassiens, Paris 14 « BLACKBERRY SEASON » (titre original : Dema Dirîreşkan), un film de Haşim Aydemir Inspiré d’ une histoire vraie, le film Blackberry Season raconte le périple d’ un guérilléro blessé qui doit traverser plusieurs villages du Kurdistan pour rejoindre ses camarades. Synopsis : De retour dans sa ville natale après ses études universitaires, Servan est témoin de l’incendie de son village et d’une série d’autres atrocités le poussant finalement à rejoindre la résistance kurde. Dans les rangs du mouvement de libération kurde, il est grièvement blessé lors d’ affrontements avec l’ armée turque. Pour ne pas ralentir ses camarades et leur permettre de fuir, Servan insiste pour qu ’ on le laisse sur place. Contre toute attente, il va survivre après avoir enduré plusieurs jours de supplice. Cependant, ses amis ne peuvent pas revenir le chercher, la zone étant encerclée par l’ armée turque. Alors que les soldats se rapprochent, Servan se décide à quitter sa cachette malgré ses lourdes blessures. Il part à la recherche de ses amis, surmontant d’innombrables obstacles dans la forêt, mais aidé néanmoins par des villageois kurdes tout au long de son périple. Il est cependant traqué par les escadrons de la mort et les gardes de village. 98 bd de Montparnasse 75014 Paris
Pour réserver : https://www.parnassiens.com/film/558912/
DIMANCHE 22 MAI
INAUGURATION D’UNE TENTE NOMADE / EXPOSITION CULINAIRE / CONCERT DE DENGBÊJ 14h – CDK-Paris
Dans les locaux du Centre démocratique du Kurdistan, vous pourrez visiter une exposition comprenant une tente nomade, des outils traditionnels liés à l’élevage et l’agriculture, des instruments de musique et des miniatures représentant des monuments et des vestiges du Kurdistan. L’inauguration de la tente nomade sera accompagnée d’ un concert de Dengbêj (Bardes kurdes) et d’ une exposition culinaire. Un événement qui ravira votre curiosité et vos papilles! L’ exposition sera visible jusqu ’ au 28 mai. 16, rue d’Enghien 75010 Paris
Entrée libre.
MERCREDI 25 MAI
ATELIER ENFANTS ET CHORALE À partir de 11h – CDK-Paris
Le festival s’adresse également aux plus jeunes : un atelier leur est consacré dans les locaux du Centre démocratique du Kurdistan-Paris, où ils pourront apprendre des jeux traditionnels, s ’initier à des instruments de musique, écouter des contes. Au programme, un parcours de jeux, une projection et différents ateliers de musique et de création. 16 rue d’Enghien, 75010 Paris
Entrée libre.
JEUDI 26 MAI
PANEL SUR LE FOLKLORE KURDE / BUFFET 19h – Salle des Fêtes de la Mairie de Paris 10
La Mairie de Paris 10 accueille une conférence intitulée « Le folklore kurde et ses représentations » , donnée par des personnes disposant d’une formation tant théorique que pratique, particulièrement sur les thématiques des danses, des vêtements traditionnels, des chants et des coutumes. À l’issue de la conférence, les participants pourront échanger sur les différents thèmes autour d’un buffet kurde.
72, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris
Entrée libre.
VENDREDI 27 MAI
INAUGURATION EXPO-PHOTOS 19h – Auberge de Jeunesse – Yves Robert – 20 esplanade Nathalie Sarraute, Paris 18
« VISAGES KURDES À PARIS »
Photos de Firat Bêrtî.
L’exposition photographique « Visages kurdes à Paris » , de Firat Bertî, aura lieu à l’Auberge de Jeunesse Yves Robert, dans le 18e arrondissement de Paris. Elle donne à voir des visages de la diaspora kurde en France, particulièrement à Paris. La France abrite la deuxième plus forte communauté kurde d’Europe après l’Allemagne. Les Kurdes sont arrivés dans l’hexagone à partir des années 1970, par vagues d’immigration successives, fuyant la guerre et la répression des États qui se partagent le Kurdistan. Aujourd’hui encore, ils sont mal connus, souvent assimilés aux Turcs, aux Iraniens ou aux Arabes. À travers le regard du photographe Firat Bertî, l’exposition montre des portraits kurdes vus dans le cadre de différentes activités culturelles, professionnelles, sociales et politiques. Firat Bertî est un photographe kurde de 35 ans vivant à Paris. Il se sert de la photographie comme « pont » entre les deux cultures qu’il côtoie. La culture française: sa ville, sa vitesse, ses bâtiments et ses habitants. La culture kurde: ses montagnes, ses paysages, ses enjeux politiques
Esplanade Nathalie Sarraute, 75018 Paris
Entrée libre.
SAMEDI 28 MAI
CONCERT FINAL 18h – Salle Gaveau, Paris
Le festival est couronné par un grand concert réunissant des artistes kurdes confirmés et réputés issus de diverses traditions musicales. Fort d’une carrière de plus de quarante ans, Şivan est lauréat de plusieurs prix internationaux.
Il a mis en musique et interprété de nombreux poèmes du célèbre poète kurde Cigerxwîn mort en 1984. À l’époque, ce dernier désignait Şivan comme étant « la voix de sa poésie ». Ayfer Düzdas a commencé sa carrière musicale en 1997 avec Vengê Sodirî, un groupe qui fait de la musique en kurmanckî (ou zaza, un dialecte kurde), avant de rejoindre le groupe Koma Asmin composé de 11 femmes. Entre 2000 et 2011, elle a participé, au sein du Centre culturel de Mésopotamie, à la réalisation de trois albums de musique regroupant les chansons traditionnelles de différentes régions du Kurdistan.
L’album « Leylan » sorti en 2008 est son premier travail en solo. En 2017, elle a sorti son troisième album, « les mélodies kurdes alévies, du Khorasan à Çorum » . Şivan Perwer est considéré comme le plus célèbre chanteur/compositeur kurde de son temps. Les chansons de l’artiste à la voix légendaire ont été longtemps interdites en Irak, Syrie et Turquie parce qu’en langue kurde. Autrefois, ses cassettes circulaient de main en main, malgré la répression.
Le chanteur originaire de la province d’Urfa, au Nord-Kurdistan, est réfugié en Allemagne depuis 1976. C’est là qu’il a enregistré son premier album officiel de chansons traditionnelles kurdes. SAMEDI 28 MAI, Farqîn Azad est né dans un village de la province de Diyarbakir en 1965. Dès son plus jeune âge, il est influencé par les chanteurs de la région. Après le putsch de 1980 en Turquie, la famille de Farqîn est contrainte de migrer dans les métropoles turques.
Pour des raisons économiques, l’adolescent est obligé de faire des petits boulots. En 1989, il fonde avec quelques amis un groupe de musique kurde, « Koma Serdilan » . En 1991, l’interdiction de la langue kurde est levée, ce qui permet à Farqîn de sortir sa première cassette. La même année, il intègre le Centre culturel de Mésopotamie (MKM) qui vient d’être fondé à Istanbul.
L’année suivante, il retourne à Diyarbakir où il participe à la fondation du MKM local en 1993. Il intègre ensuite le groupe « Koma Azad » qui sortira plusieurs albums et Issu d’une famille originaire du Kurdistan du Nord (Turquie), Diyar Mehrovî est né au sud du Kurdistan (Irak). Dépourvu de nationalité et de papiers d’identité jusqu’à l’âge de 26 ans, c’est dans la musique que l’artiste kurde a cherché et trouvé son identité. Aujourd’hui Réfugié en France, le jeune musicien se consacre pleinement à sa vocation artistique.
Son répertoire est concentré sur la tradition musicale de la région dite de Botan. Il se dit fier de contribuer à la renaissance de cette musique aux accents vocaux si particuliers.
Pour réserver vos places : https://www.sallegaveau.com/spectacles/festival-culturel-kurde-de-paris