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TURQUIE. Un prisonnier kurde victime d’une hémorragie cérébrale dans des circonstances suspectes

TURQUIE – Le prisonnier politique kurde, Mehmet Sevinç aurait été retrouvé inconscient dans sa cellule d’isolement le 3 avril. Le médecin qui informait la famille en disant qu’il avait soit reçu un coup à la tête soit heurté sa tête en tombant, a été interrompu par les militaires.
 
La fille de Mehmet Sevinç, Berivan Sevinç dit qu’elle trouve l’incident suspect et qu’il existe des informations contradictoires. Elle exige une explication de ce qui s’est passé. 
 
Mehmet Sevinç, incarcéré à la prison de Manisa-Akhisar depuis 28 ans, aurait été retrouvé inconscient dans sa cellule d’isolement le 3 avril. Des proches ont été informés par téléphone par la direction de la prison lundi après-midi. On leur a dit que Sevinç avait été découvert inconscient dans son lit au moment du service du petit-déjeuner et avait été admis à l’hôpital.
 
Dans un état critique
 
La famille vivant à Kocaeli s’est ensuite rendue à Akhisar et a découvert à l’hôpital que les informations chronologiques étaient incorrectes. Selon eux, Sevinç n’a pas été admis à l’hôpital le matin, mais dans la nuit, à 3h50, avec une hémorragie cérébrale aiguë. Il demeure dans un état critique aux soins intensifs.
 
L’hémorragie due à une chute ou à un coup reçu
 
Sa fille a déclaré: « Sinon, pourquoi aurait-il une hémorragie cérébrale ? J’ai demandé s’il y avait eu des marques de coup, et il [médecin] a seulement répondu qu’ils n’ont pas pu pas arrêter l’hémorragie. Je ne pouvais pas voir où mon père avait reçu le coup car des soldats sont soudainement entrés dans la pièce et nous ont fait sortir. Les soldats ne nous ont pas non plus permis de continuer à parler au médecin. Ils ont dit que c’était interdit. »
 
Faites la lumière sur ce qui s’est passé
 
Berivan Sevinç dit qu’elle trouve l’incident suspect et qu’il existe des informations contradictoires. Elle exige une explication de ce qui s’est passé. La dernière fois qu’elle a parlé à son père au téléphone, c’était samedi, à ce moment-là, il allait bien.