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IRAN. 7 Kurdes torturés risquent d’être exécutés

IRAN / ROJHILAT – Le régime sanguinaire iranien s’apprête à exécuter 7 jeunes Kurdes accusés de « corruption sur terre » dans une prison près de Téhéran.
 
« Anwar Khezri, Ayoub Karimi, Davoud Abdollahi, Farhad Salimi, Ghassem Abesteh, Kamran Sheikheh et Khosrow Basharat, tous issus de la minorité sunnite kurde d’Iran, risquent d’être exécutés à la prison de Raha’i Shahr, près de Téhéran. Ils ont été reconnus coupables de « corruption sur terre » (efsad-e fel-arz*) et condamnés à mort lors de procès manifestement inéquitables entachés d’allégations de torture pour leur extorquer des « aveux ». » Ils sont accusés d’appartenir à des « groupes salafistes », ce qu’ils ont nié.(Via Amnesty International)
 
*Pour les journalistes et les militants, certaines des accusations les plus dangereuses incluent moharebeh (littéralement traduit par « faire la guerre contre Dieu ») et efsad fel arz « répandre la corruption sur terre ». Jusqu’en 2013, ces accusations étaient couvertes par un seul article et considérées comme un seul crime. Il stipulait que toute personne qui recourait aux armes pour semer la terreur et la peur ou porter atteinte à la sécurité et à la liberté publiques était un mohareb – une personne coupable de moharebeh – et coupable de mofsed fel-arz (littéralement une personne qui « sème la corruption sur terre »). Mais depuis l’adoption d’amendements en 2013, la propagation de la corruption est considérée comme un crime en soi et donc définie séparément. Dans le même temps, un écart important s’est introduit entre la définition de l’ efsade fel arz et sa reconnaissance juridique. Les juges abusent régulièrement des deux chefs d’accusation pour cibler des critiques pacifiques, et parce que « répandre la corruption sur terre » est particulièrement vague, il est devenu facile pour les juges de prononcer des peines conformes à cette accusation. (Via le site journalism is not a crime)