IRAK / KURDISTAN – En août 2014, les Kurdes yézidis de Shengal étaient massacrés sauvagement par les terroristes du groupe État islamique. Depuis, les survivants yézidis vivotent dans des camps de fortune. Ils manquent de perspectifs concernant leur futur et le retour sur leurs terres natales semble impossible. Pour le moment, quelques ONG dont Action contre la faim leur apportent de l’aide.
Action contre la faim travaille en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Elle fourni un soutien en matière de santé mentale et un soutien psychosocial aux personnes touchées par le conflit en Irak. Elle vient de publier le témoignage d’une femme yézidie qui a échappé au génocide commis à Shengal mais qui a perdu des proches, dont son mari. Elle vit dans un camp avec ses enfants et bénéficie d’un soutien psychologique apporté par l’ONG française Action contre la faim.
Le génocide des Yézidis d’août 2014
Le 3 août 2014, DAECH (l’État islamique – EI) a commis un génocide à Shengal en massacrant des Kurdes yézidis et en capturant des milliers de femmes et d’enfants. Ce génocide est qualifié de « 74e ferman (décret) » subis par les Yézidis. Les plus importants massacres des Yézidis ont été commis par les Ottomans à partir du seizième siècle.
Avant l’attaque de Şengal par DAECH, plus de 400 000 Kurdes yézidis, ainsi que par des minorités kurde shabak, turkmène et arabe vivaient dans la région située à l’ouest du gouvernorat de la Ninive. La majorité des Yêzidis ont fuit la région et vivent désormais dans des camps de fortune, sans espoir de retour dans leur ville toujours en ruine et que de nombreux femmes et enfants capturés par DAECH sont toujours portés disparus…