GENÈVE – Le 23 septembre 2021, le Mouvement des femmes kurdes en Europe, le Club suisse de la presse et la Fondation MAAT pour la paix coorganisent une conférence pour la reconnaissance internationale du féminicide comme crime assimilable au génocide à l’occasion de la 48e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui s’ouvre aujourd’hui et qui durera jusqu’au 8 octobre.
Asya Abdullah, cadre du Mouvement des femmes du Rojava (Kongra Star), deux jeunes femmes d’Afrin qui ont pu échapper aux gangs islamistes de la Turquie et d’autres militantes kurdes ainsi que Marion Böker, experte en droits humains et questions de genre, experte en questions féminines et Ann-Kristin « Anki » Sjöberg, co-directrice et fondatrice de Fight for Humanity prendront la parole lors de la conférence.
En présentiel:
Au Club de la Presse de Genève avec Certificat Covid
Domaine de Penthes
Chemin de l’Impératrice 18
1292 Pregny-Chambésy
et en ligne
Pour participer: inscrivez-vous ici
Voici l’annonce de la conférence faite par le Club suisse de la presse:
Le Club suisse de la presse – Geneva Press Club, en collaboration avec le Mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E) et la Fondation MAAT pour la paix, le développement et les droits humains, a le plaisir d’inviter les journalistes et ses membres à un événement parallèle à la 48e session des Droits de l’Homme Conseil.
Modératrice:
Manuela Honegger
Fondatrice de Mhonegger Sàrl – Entreprise de Transformation-Design pour les institutions publiques, les ONG et les entreprises
Intervenantes:
Marion Böker
Experte en droits humains et questions de genre, experte en questions féminines.
Ann-Kristin « Anki » Sjöberg
Co-directrice et fondatrice de Fight for Humanity
Asya Abdullah
Membre de la coordination du Mouvement des femmes Kongra Star, qui rendra compte de la situation des femmes en particulier à Afrin et au Rojava (L’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est)
Des membres du Mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E)
Deux jeunes femmes d’Afrin qui ont pu fuir les mercenaires djihadistes de la Turquie
Les crimes contre les femmes sont parmi les crimes contre l’humanité les plus courants. Nous assistons à une nette augmentation des meurtres politiques perpétrés par des États-nations, des forces paramilitaires et des entreprises d’État contre des femmes leaders politiques et communautaires dans le monde entier. Des militantes, des intellectuelles, des avocates, des journalistes, des artistes et des politiciennes progressistes sont visés en raison de leur rôle de premier plan dans la défense des valeurs démocratiques et égalitaires. Dans ce contexte, il est important que nous comprenions la politique du féminicide comme une guerre systématique contre les femmes et que nous la reconnaissions comme telle. Le fait que le féminicide ne soit toujours pas reconnu comme un crime contre l’humanité signifie que les États et les dictateurs n’ont pas peur d’être tenus pour responsables. Tant que le féminicide n’est pas traité comme un crime contre l’humanité, il ne sera pas possible de contester véritablement les attaques contre la société telles que le génocide. Il est temps de traduire ces crimes en justice au niveau international et de demander des comptes aux défenseurs des régimes oppressifs pour le meurtre systématique de femmes.
Partout dans le monde, il y a des actes continus de résistance contre la domination du corps féminin et contre le harcèlement et le viol. Beaucoup demandent des comptes pour le massacre des femmes et pour le mépris et l’abus de leurs droits. En 2020, le Mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E) a lancé une campagne pour la poursuite du président turc Recep Tayyip Erdogan. La campagne « 100 raisons de poursuivre Erdoğan pour sa politique féminicide » (https://100-reasons.org/), est soutenu par 70 mouvements de femmes dans plus de 15 pays. Dans la première phase de la campagne, plus de 200 000 signatures ont été recueillies en soutien. La première phase a sensibilisé, organisé des événements et des actions conjointes, permis la mise en réseau internationale et lancé des initiatives juridiques avec des avocats. Les preuves des 100 études de cas représentatives de la campagne visant à exposer les politiques féminicides de l’État turc seront officiellement remises à l’ONU.
La deuxième phase de la campagne sera lancée avec un panel lors de la 48e session du CDH pour lancer le processus de reconnaissance internationale du féminicide en tant que crime contre l’humanité au même titre que le génocide. Cet événement parallèle se concentrera sur deux affaires: La première concerne l’assassinat de trois militantes politiques kurdes, Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez, à Paris par les services secrets turcs [MIT] le 9 janvier 2013. La seconde concerne le féminicide systématique contre les femmes kurdes commis par des mandataires djihadistes du régime d’Erdogan dans la ville d’Afrin occupée par la Turquie, dans le nord et l’est de la Syrie. Au quotidien, les femmes kurdes d’Afrin sont torturées, violées et kidnappées. Ces crimes ont été documentés dans des rapports de l’ONU.
Seront débattus lors de cet événement:
-Les meurtres de trois militantes kurdes à Paris en 2013
-Féminicides et autres crimes de guerre commis à Afrin depuis l’invasion par les forces turques et leurs milices par procuration en 2018
-Mise en réseau et coopération internationales pour reconnaître internationalement le féminicide et y mettre fin
Pour plus d’informations
Mouvement des femmes kurdes en Europe
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