SYRIE / ROJAVA – Malik Jumaa, une adolescente kidnappée par des gangs islamistes de la Turquie dans le canton kurde d’Afrin qu’on croyait morte, a retrouvé sa famille après un an d’esclavage sexuel. Elle souffre de séquelles psychiques graves de l’enfer qu’on lui a fait vivre en captivité.
Malik Nabi Khalil Jumaa est retournée chez elle dans le village de Darwish du district de Shera, plus d’un an après sa disparition, pour révéler la vérité sur son enlèvement par des mercenaires de la Turquie. (Les réseaux sociaux avaient annoncé sa mort après qu’un cadavre d’une fille assassinée qui lui ressemblait a été trouvé dans une oliveraie de Shera.)
En mai 2020, elle était parmi les femmes détenues comme esclaves sexuelles par les mercenaires de la Division al-Hamza dans un centre clandestin, mais après leur libération de prison, l’un des mercenaires du groupe islamiste Al-Nukhba l’a kidnappée de nouveau.
La nouvelle du meurtre de Malak est devenue virale 15 jours après son enlèvement par les mercenaires du groupe Jayish Al-Nukhba, où le corps d’une fille assassinée qui lui ressemblait a été retrouvé entre le village de Qastal Jindo et la ville d’Azaz. On disait que c’était Malak et ses proches n’ont pas pu identifier le corps à cause du visage défiguré lors de son meurtre.
Après son retour dans sa famille il y a quelques jours, elle a révélé à sa famille qu’elle avait été kidnappée par un mercenaire d’un groupe terroriste agissant sous les ordres de la Turquie dans le district de Shera, l’emmenant dans le gouvernorat d’Idlib où il l’a réduite en esclavage sexuel, comme le faisait l’État islamique avec les fillettes et femmes yêzidies/kurdes, chrétiennes etc.
Le mercenaire, originaire de la ville d’Idlib, était déjà été marié et sous la pression de sa femme, il a remis la jeune fille aux mercenaires de l’Al-Nukhba dans le village de Maidanki. Elle fut libérée après que sa santé physique et psychologique se soient détériorés.