AMSTERDAM – Les femmes kurdes ont fondé l’initiative des femmes kurdes contre l’expansionnisme turc lors d’un congrès à Amsterdam pour agir contre l’occupation turque. C’est ce qui ressort de la déclaration finale publiée hier par les organisatrices du congrès qui sont le Mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E) et la Commission des femmes du KNK (Congrès national du Kurdistan). L’initiative enverra une délégation au Kurdistan du Sud pour promouvoir l’unité intra-kurde.
« Environ deux millions de Kurdes vivent en Europe en raison du colonialisme qui prévaut au Kurdistan, beaucoup d’entre eux dans des conditions difficiles en tant que réfugiés. Les pays européens poursuivent leurs relations avec les occupants du Kurdistan pour obtenir des avantages commerciaux. Tous ces éléments sont des raisons suffisantes pour les femmes kurdes de la diaspora de s’unir et de faire entendre leur voix », peut-on lire dans la déclaration final du congrès qui a eu lieu le week-end dernier.
« La question kurde est une question internationale »
Les participantes du congrès accusent les États de l’UE, l’ONU et d’autres organisations internationales de complicité dans la guerre contre les Kurdes en raison de leur inaction face aux crimes de la Turquie et de l’Iran : « Les États de l’UE criminalisent le mouvement de libération kurde à travers leur liste terroriste et veulent donner aux Kurdes un format qui convient à leurs propres intérêts. La question kurde est aussi une question internationale en Europe. Par conséquent, les femmes kurdes vivant en Europe doivent former une unité politique. »
L’Initiative des femmes appelle le PDK (Parti démocratique du Kurdistan) à cesser d’attaquer les guérillas du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) dans l’intérêt national et à cesser de soutenir l’occupation du sud du Kurdistan par la Turquie. L’initiative appelle également toutes les autres parties kurdes à s’opposer à l’occupation du Kurdistan en Turquie, en Irak, en Iran et en Syrie. Afin de créer l’unité entre les femmes kurdes, un réseautage est prévu avec des femmes artistes, universitaires, politiques et les familles des martyrs.
« Les femmes kurdes ne sont ni des Turcs ni des hommes »
Sur l’expansionnisme du gouvernement d’Erdogan, la déclaration finale précise que: « Cet expansionnisme est empêché par la résistance au Kurdistan. La résistance kurde est dirigée par des femmes. »