AccueilKurdistanBashurKURDISTAN. Affaire des détenus de Badinan renvoyés devant la Cour de cassation

KURDISTAN. Affaire des détenus de Badinan renvoyés devant la Cour de cassation

KURDISTAN DU SUD – L’affaire des cinq journalistes et activistes kurdes de Badinan, qui ont été condamnés à six ans de prison pour « atteinte à la sécurité nationale », a été renvoyée devant la Cour de cassation quelques jours après un appel d’avocats contre la décision du tribunal.
 
Bashdar Hassan, chef d’une équipe d’avocats représentant les cinq condamnés de Badinan (les journalistes indépendants Sherwan Sherwani, Guhdar Zebari et Ayaz Karam et les activistes Shivan Saed Omar Brushki et Harwian Issa Ahmed), a déclaré le 20 mai qu’ils avaient présenté leur dernier recours devant la Cour de cassation à Erbil.
 
Récemment confirmés par la cour d’appel, trois journalistes et deux activistes ont été condamnés à six ans de prison par un tribunal pénal d’Erbil en février dernier, pour avoir porté atteinte à la stabilité et à la sécurité de la région du Kurdistan.
 
« Dans notre appel, nous avons souligné que la justice n’a pas été rendue lors du procès et avons demandé à la cour de revoir précisément l’affaire », a déclaré un avocat des détenus lors d’une conférence de presse.
 
Les procédures judiciaires contre les détenus de Badinan sont toutefois en cours et leur cas doit encore être réglé après l’appel, mais ils sont restés derrière les barreaux pendant environ 10 mois jusqu’à présent.
 
La région du Kurdistan a été critiquée pour la décision du tribunal et son approbation par les missions étrangères dans et hors de la région du Kurdistan et plusieurs organismes de surveillance internationaux.
 
« Nous espérons que la Cour de cassation de la région se prononcera en faveur des condamnés de Badinan en raison des pressions internes et externes », a déclaré Bashdar Hassan au site d’info Zhyan.
 
L’été et l’automne derniers, un certain nombre de journalistes et de militants, dont ces cinq personnes, ont été arrêtés par les forces de sécurité affiliées au Parti démocratique du Kurdistan (PDK) à Duhok.
 
Cette répression a été perçue comme une tentative de réprimer les critiques formulées à l’encontre de la décision du gouvernement régional du Kurdistan (GRK) de retarder et de réduire le versement des salaires du secteur public dans un contexte de détérioration des conditions économiques.