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Erdoğan accusé d’être le nouveau Saddam Hussein

IRAK / KURDISTAN DU SUD – Alors que la Turquie est de nouveau accusée d’utiliser des armes chimiques contre la guérilla kurde dans le nord de l’Irak, des défenseurs kurdes des droits humains dénoncent la campagne militaire turque et l’utilisation des armes interdites dans la région kurde et appellent la communauté internationale à agir.
 
Les forces armées turques continuent de bombarder les régions de Zap, Metina et Avashin depuis le 23 avril. Diverses organisations de la société civile et militants des droits humains du gouvernement régional du Kurdistan sont préoccupés par les accusations selon lesquelles la Turquie a utilisé des armes chimiques contre les combattants kurdes.
 
Heyer Fazıl, un militant des droits humains a partagé ses réflexions sur le silence de la communauté internationale face à de telles allégations graves.
 
« Si nous nous demandons pourquoi les puissances internationales n’agissent pas, une des raisons réside dans l’attitude du gouvernement central irakien et du gouvernement régional du Kurdistan du Sud. Ils devraient ouvrir des zones et inviter les délégations internationales à venir observer ce qui se passe et où cela se passe », a déclaré Fazıl.
 
Un autre militant kurde des droits humains, İdris Heme Xerîb, a comparé le président turc Recep Tayyip Erdoğan à Saddam Hussein, qui a commis un génocide visant les Kurdes (la campagne al-Anfal) par des armes chimiques pendant la guerre Iran-Irak dans les années 1980.
 
«La vérité est qu’un nouveau Saddam Hussein est apparu dans la région et c’est Erdoğan. Erdoğan a laissé Saddam derrière avec sa vitesse. Comment Saddam a attaqué l’Iran, le Koweït et les Kurdes. Erdoğan fait les mêmes choses. Il attaque également les quatre parties du Kurdistan et d’autres pays», a-t-il déclaré.
 
Zeynep Adil, une autre défenseur des droits humains, a exhorté la communauté internationale à élever la voix contre la campagne militaire turque, qu’elle définit comme une «cruauté». «Les pouvoirs politiques, en particulier au Kurdistan du Sud, devraient maintenant prendre une position décisive. Les gens devraient être plus attentifs et briser leur silence contre cette cruauté, soit en écrivant, en s’exprimant ou en organisant des manifestations», a-t-elle déclaré.