PARIS – Le mardi 23 mars, la police française a arrêté de nombreux militants kurdes à Marseille, Paris et Draguignan. Ils sont accusés de « terrorisme ». La répression visant les militants kurdes en France a scandalisé également le politicien Jean-Luc Mélenchon.
« Le gouvernement français n’a pas à poursuivre la même politique qu’un président islamiste comme Erdogan. Les Kurdes sont nos alliés. En Syrie, ils ont été les combattants en première ligne des obscurantistes. Ils proposent un modèle politique démocratique, social et féministe pour la région. La France leur doit beaucoup. »
Jean-Luc Mélenchon, politicien et président du groupe parlementaire «La France insoumise», a dénoncé la répression des Kurdes sur le sol français par un message publié sur son compte Facebook le mardi soir:
« Ce mardi 23 mars, une vague d’arrestations de militants de la cause kurde a eu lieu sur le territoire français. L’alerte a été donné par le Conseil Démocratique des Kurdes de France. À Marseille, une association du mouvement kurde démocratique a été perquisitionnée. Une dizaine de militants ont été placés en garde à vue.
Il s’agit là des méthodes habituelles de l’intimidation macronienne. Ce coup de filet contre des militants kurdes arrive le jour où justement un entretien d’Emmanuel Macron sur ses relations avec le dictateur islamiste Erdogan. Cet entretien a été enregistré le 2 mars dernier, juste après un entretien par visioconférence entre les deux hommes. Macron a-t-il promis à l’islamiste qui dirige la Turquie de persécuté les Kurdes qui vivent en France ?
Dans tous les cas, la criminalisation des activités militantes de kurdes en France par le Quai d’Orsay et le ministère de l’intérieur est bien alignée sur celle du dictateur turc. Rappelons que le régime d’Erdogan cherche en ce moment à interdire le parti démocratiques des peuples (HDP), le troisième parti parlementaire de Turquie. Ces dernières années, de nombreux dirigeants et élus de ce parti ont été jetés en prison.
Les persécutions contre les Kurdes doivent cesser. Le gouvernement français n’a pas à poursuivre la même politique qu’un président islamiste comme Erdogan. Les Kurdes sont nos alliés. En Syrie, ils ont été les combattants en première ligne des obscurantistes. Ils proposent un modèle politique démocratique, social et féministe pour la région. La France leur doit beaucoup. »