KURDISTAN – Certes, les Kurdes sont colonisés par 4 États plus ou moins puissants qui s’unissent pour écraser les revendications du peuple kurde, mais ceci n’est pas la seule raison de l’incapacité des Kurdes à obtenir leur autonomie, et encore moins un État kurde. La désunion et rivalité entre partis / clans kurdes en est une des principales raisons du malheur kurde.
Le journaliste Emil Bouvier revient sur cette question dans son article à deux volés publié sur le site Les clés du Moyen-Orient. (Unions et désunions aux Kurdistans : pourquoi les Kurdes ne parviennent-ils pas à s’unir (1/2) ?)
« Entre partis autonomistes, indépendantistes, sécessionnistes ou encore nationalistes, les différents mouvements kurdes partagent, dans leur très grande majorité, le souhait – sinon la revendication – de parvenir à différents degrés de reconnaissance politique dans leurs différents pays de peuplement (Turquie, Syrie, Irak et Iran) et d’obtenir la création de territoires autonomes kurdes. Pour autant, à l’exception du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et, dans une moindre mesure, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), aucun mouvement kurde n’est parvenu à s’affranchir des frontières : aujourd’hui, malgré d’évidents succès politico-militaires en Irak et en Syrie notamment, les Kurdes apparaissent toujours profondément divisés à travers le Moyen-Orient. »