La Coalition pour les femmes dans le journalisme (CFWIJ) a appellé à la libération immédiate des journalistes kurdes Şehriban Abi, Nazan Sala et Zeynep Durgut emprisonnées en Turquie. CFWIJ a déclaré que la Turquie mène une politique d’intimidation contre les journalistes.
La Coalition pour les femmes dans le journalisme (Coalition For Women In Journalism-CFWIJ), basée à New York, a publié une déclaration concernant l’acte d’accusation déposé contre la journaliste de Jin News Şehriban Abi, la journaliste Nazan Sala et la journaliste de l’Agence de la Mésopotamie (MA) Zeynep Durgut sur des accusations liées au terrorisme.
Dans la déclaration, le CFWIJ déclare que « Tant Şehriban que Nazan ont été appréhendées par les autorités, où elles sont toujours derrière les barreaux. Zeynep, cependant, figurait dans l’acte d’accusation mais n’a pas encore été arrêté. La Cour pénale supérieure de Van a accepté l’affaire et une procédure judiciaire est en cours. Les journalistes, si elles sont reconnues coupables, encourent une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. La Coalition pour les femmes dans le journalisme condamne les accusations infondées contre les journalistes et nous exigeons leur libération immédiate. »
L’acte d’accusation contre les journalistes Sehriban et Nazan a été achevé et officiellement accepté mardi par la 5e Haute Cour pénale de Van. Les journalistes sont derrière les barreaux depuis 130 jours en attendant leur procès. Leur première audience du procès aura lieu le 2 avril 2021.
Le procureur a demandé une peine allant jusqu’à 15 ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste armée. La journaliste Nazan Sala risque également jusqu’à 13 ans de prison pour des accusations de diffusion de propagande terroriste par la presse.
Les notes des journalistes, ainsi que certains numéros des journaux Özgür Gündem et Azadiya Welat, ont été saisis lors de la descente de police et cités comme preuves. Les appels téléphoniques des journalistes et les documents numériques du bureau Van de MA ont également été examinés dans le cadre de la préparation de l’acte d’accusation.
La Coalition pour les femmes dans le journalisme exige que « les autorités reconnaissent et réprimandent les crimes contre l’humanité, plutôt que d’exercer une pression politiquement polarisée sur la liberté de la presse dans le pays. Nous réitérons une fois de plus que le journalisme n’est pas un crime. Les arrestations et les méthodes d’intimidation légale contre les journalistes sont des attaques flagrantes contre la liberté de la presse en Turquie. Nous affirmons que nos collègues Şehriban Abi et Nazan Sala remplissent leurs devoirs journalistiques et ne commettent pas de crimes dans le cadre de leur couverture. Nous appelons à leur libération immédiate. »