« Le président turc refuse de négocier et maintient Öcalan en prison. Il préfère une guerre totale contre les Kurdes pour éradiquer le PKK », écrit le journaliste Pierre Barbancey dans l’Humanité daté de 15 février, à l’occasion du 22e anniversaire de la capture d’Abdullah Ocalan, le chef historique du PKK.
Dans son article « La main de fer d’Erdogan », Barbancey accuse l’Occident de soutenir par son silence la guerre anti-kurde d’Erdogan menées sur le front irakien et syrien et ajoute:
« Une guerre anti-Kurdes qui n’a pas de frontières, puisque les troupes turques sont entrées au Kurdistan syrien, laissant la voie libre aux exactions de leurs supplétifs islamistes. Les mêmes qui avaient tenté de s’emparer de la ville de Kobané en 2014. Personne n’a d’ailleurs oublié que les djihadistes sont arrivés en Syrie en transitant sans problème par la même Turquie. Le journaliste Can Dündar avait même été condamné parce qu’il avait révélé, photos à l’appui, l’aide apportée par les services de renseignements turcs, le MIT, dans l’approvisionnement en armes des troupes de l’organisation dite de l’« État islamique », Daech. À Afrin et à Serekaniyé, un nettoyage ethnique est en cours. Les témoignages recueillis dans les camps de déplacés sont terribles, exécutions sommaires et pillages quotidiens. La même armée est maintenant déployée au nord de l’Irak pour éradiquer les bases arrière du PKK. Des combats ont lieu, les bombardements se multiplient et la situation peut dégénérer à tout instant. »
Article à lire ici