PARIS – Il y a huit ans, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, 3 militantes kurdes, ont été assassinées à Paris. Assez vite, de nombreux éléments de l’enquête ont pointé du doigt les services secrets turcs et un suspect arrêté. Mais la justice française a trainé l’affaire pendant plusieurs années car dévoiler une affaire d’assassinat politique impliquant un État étranger, en l’occurrence la Turquie, n’était pas anodin.
L’assassin présumé, Omer Guney est mort en prison en décembre 2016 et certains ont prié pour que l’affaire soit classée sans suite. Mais les familles des victimes ont porté plainte. Ainsi, un nouveau juge anti-terroriste fut saisi en mai 2019 et une information judiciaire a été ouverte pour « complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Depuis, c’est de nouveau silence radio.
Plus de huit ans après ce triple assassinat non résolu, Antoine Comte, l’un des avocats (avec Me Malterre et Me Boitel) des familles des trois femmes kurdes assassinées à Paris, reste optimiste malgré cette lenteur judiciaire, déclarant que « l’enquête a plus progressé en 8 ans que ne l’ont fait en 40 ou 50 ans celles sur les affaires Curiel ou Ben Barka (deux assassinats politiques commis sur le sol français, non résolus jusqu’à présent).
Militant français, ami des Kurdes, André Métayer revient sur la « progression » de l’enquête judiciaire concernant le triple meurtre des militantes kurdes dans un article qu’il a publié sur le site Amitiés Kurdes de Bretagne.
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