SYRIE / ROJAVA – Entre le 1er et le 16 janvier, il y a eu 12 meurtres dans le camp d’Al-Hol abritant les familles de l’État islamique. Malgré les appels répétés des responsables kurdes qui gèrent le camp, la coalition anti-EI et l’Europe restaient muettes devant les risques que pose ce camp devenu une pépinière de djihadistes qui veulent ressusciter DAECH. Mais les récents meurtres commis dans le camps semblent avoir alerté l’ONU qui évoque «un environnement sécuritaire de plus en plus intenable» dans le camp d’al-Hol.
Le camp d’Al-Hol, situé à 45 km à l’est de la ville kurde d’Hasaka, abrite près de 62 000 personnes, dont plus de 80% sont des femmes et des enfants. Al-Hol est divisé en 9 secteurs. Huit d’entre eux abritent des réfugiés irakiens et des Syriens déplacés, parmi lesquels ceux qui ont récemment la ville d’Al-Baghouz, le dernier bastion de l’Etat islamique et une section est réservé aux familles et enfants des mercenaires étrangers de l’Etat islamique (EI).
La majorité des résidents d’al-Hol sont des Irakiens et des Syriens venus de la ville d’Al-Baghouz qui ont formé le soi-disant «Califat» au sein du camp et qu’ils sont en lien avec le monde extérieur d’où ils reçoivent notamment des armes. L’administration du camp avait demandé du matériel de pointe à la coalition internationale pour assurer la sécurité dans le camp, sans succès.
Le jeudi 21 janvier, l’ONU a publié un communiqué alertant sur la situation sécuritaire du camp al-Hol.
« Selon le communiqué publié jeudi, le coordinateur humanitaire de l’ONU résident en Syrie, Imran Riza, et le coordinateur humanitaire régional pour la crise syrienne, Muhannad Hadi, expriment «leur grave inquiétude face à la détérioration des conditions de sécurité au camp», et soulignent «le besoin urgent de trouver une solution durable pour toute personne vivant dans le camp». (Via AFP)