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ROJAVA. Les attaques d’Ain Issa et les tensions à Qamishlo sont liées

SYRIE – Un cadre du PYD déclare que le gouvernement syrien et l’État turc ont conclu un accord concernant le Rojava, notant que les attaques contre Ain Issa coïncidaient avec les provocations des forces gouvernementales syriennes à Qamishlo contrôlée par les forces arabo-kurdes.

Aldar Khali, membre de l’organe de coprésidence du Parti de l’Union Démocratique (le PYD), a répondu aux questions du journal Yeni Ozgur Politika.

Au début de son discours, Aldar Khlail a évoqué les réunions tenues au Rojava dans le cadre de l’unité nationale kurde, et le fait que des réunions avec les partis de l’unité kurde et le Conseil national kurde sont en cours et les tentatives du Conseil national kurde qui cherche à modifier le contrat social de l’administration autonome du Rojava, déclarant qu’ils n’ont pas donné leur accord: « car ce contrat a été formé sur la base de la volonté des composantes de la région. Il n’est pas acceptable que certaines parties le suppriment (…) Cela pose une question, à savoir s’ils veulent la construction ou la destruction ? En plus d’abolir le système de défense, la langue maternelle et de mettre fin au système de coprésidence.

Ils veulent rejoindre l’administration, nous avons donné notre accord, puis il a été suivi par la question des élections, mais ils veulent la moitié des postes sans tenir d’élections, sur lesquelles les pourparlers se sont arrêtés ».

Khalil a noté que dans la phase à venir, certains sujets seront traités comme celui des (Roj Peshmerga), « ce ne sont pas des Peshmergha, mais plutôt des mercenaires affiliés à l’Etat turc, comme ils ont été utilisés au Shengal et au Qandil tout comme Erdogan a utilisé des groupes de mercenaires en Libye et en Azerbaïdjan, car il est improbable d’accepter qu’ils aient un rôle sur la scène militaire ».

Khalil a évoqué les dernières attaques sur Ain Issa et Tal Tamr menées par les forces d’occupation turques et les groupes de mercenaires affiliés, en disant :  »l’État turc s’efforce de construire le plus grand État turc, si on le lui permet, il occuperait toutes les zones de la Rojava mais leur force ne fait pas pencher la balance internationale, car il y a une crise économique en Turquie, en plus des problèmes avec tous les pays, tous ces facteurs empêchent la Turquie d’avancer davantage ».

Aldar Khalil a indiqué que maintenant la Turquie est la fontaine de tous les troubles dans le monde, en disant :  »l’État turc ne peut pas lancer des attaques généralisées comme il le faisait dans le passé, mais il attend toujours une crise ou une chance de se précipiter, par exemple, à la mi-décembre, comme le monde entier attendait le Nouvel An, et les Etats-Unis sont occupés avec la transition présidentielle, la Turquie a essayé d’en tirer profit, pendant des jours, elle a essayé d’occuper la région mais elle s’est heurtée à la résistance courageuse de la partie des forces démocratiques syriennes, qui ont résisté héroïquement en plus de la répulsion aux attaques des gens de la région qui ont déjoué les plans. »

Khalil a indiqué que les dernières tensions entre les forces du régime syrien et leurs forces dans la ville de Qamishlo et les attaques sur Ain Issa étaient liées: « car non seulement l’État turc est impliqué dans cette affaire, mais la question engage la Turquie, la Russie, le régime syrien, l’Iran et les États-Unis, car la Coalition mondiale anti-EI est composée de 73 pays présents ici, car certains de ces pays jouent un rôle influent en Syrie. Selon les informations disponibles, le chef des services de renseignement turcs (MIT), Hakan Fidan, aurait effectué une visite en Syrie après s’être rendu en Russie.

Au moment où l’État turc mène des attaques contre Ain Issa et Tal Tamr, le régime de Damas enflamme les problèmes dans la ville de Qamishlo, dans le but de harceler l’administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie, car les informations disponibles indiquent qu’un accord est en train d’être conclu, mais leurs complots sur Ain Issa, Tal Tamr et Qamishlo ont échoué, ce qui ne signifie pas que la crise est terminée. »

En référence à l’occupation turque de zones du nord et de l’est de la Syrie, Aldar Khalil a mentionné que des politiques génocidaires sont perpétrées par l’occupation turque dans les zones occupées, en disant : « l’État turc ne ménage aucun effort pour déplacer les gens dans les zones qu’il occupe (…). Les gens y sont susceptibles d’être arrêtés et torturés.

En plus de l’occupation, la Turquie tente d’introduire un changement démographique, de déformer tous les jalons historiques et culturels et d’y établir son propre système. Les gens dans ces régions sont opprimés, il est inacceptable de rester les mains croisées, la lutte pour la libération de ces régions devrait être intensifiée pour libérer ces régions de l’occupation turque.

Nous sommes prêts à libérer toutes nos régions, à n’importe quel prix, nous espérons tous qu’en 2021 Afrin, Sere Kaniye et Gire Spi seront toutes libérées. »

ANHA