SYRIE / ROJAVA – « Les forces kurdes ont définitivement perdu le contrôle sur le plus vaste camp de femmes et enfants issus du groupe Etat islamique. Pas une zone de non-droit, mais la loi de Daesh. »
Le journal belge, Le Soir tire la sonnette d’alarme concernant le camp d’al-Hol abritant des dizaines de milliers de membres de l’État islamique – dont de nombreux ressortissants européens qui restent fidèles à l’idéologie terroriste et qui préparent leur enfants à prendre le flambeau du terrorisme islamiste. Une bombe à retardement que l’Occident a mis entre les mains des Kurdes syriens, comme s’ils n’avaient pas déjà assez de menaces pesant contre eux… (Article à lire ici)
Une pépinière de jihadistes qui croît sous le regard silencieux de l’Occident
Le camp al-Hole, où des dizaines de milliers de femmes et d’enfants étrangers, dont de nombreux européens, liés au groupe État Islamique (EI) sont détenus, est sous la responsabilité de la communauté internationale. Pourtant, il n’y a aucune politique commune mise en place pour ces femmes et enfants devenus un vrai casse-tête pour l’alliance arabo-kurde dirigeant le Rojava.
En plus des menaces de sécurité que ce camp représente pour la région du fait qu’il soit devenu une pépinière pour de futurs jihadistes élevés à l’idéologie terroriste de l’EI, ce camp est également un lieu de non-droit pour des milliers d’enfants et de femmes abusés, torturés, par les femmes de DAECH qui commettent également des meurtres.
Un activiste kurde syrien rapportait récemment que certaines femmes étrangères « épousaient » des adolescents âgés de 13 à 16 ans pour une reproduction continue qui, selon elles, serait la future génération de l’ « État islamique ». Cet activiste rappellait également que la plupart de ces femmes essayaient désespérément d’entrer clandestinement en Turquie et, finalement, retourner dans leur pays d’origine.
Le camp al-Hol, le Guantanamo européen
Le camp d’al-Hol (que certains qualifient de « Guantanamo européen ») abritant plus de 70 000 femmes et enfants de l’Etat islamique (EI / DAECH) est situé dans le nord-est de la Syrie. Ce camp est l’un des camps les plus dangereux au monde où chaque mois des informations font état de meurtres violents de résidents du camp « punis » par des femmes défenseurs de l’idéologie de DAECH. Un camp devenu un terreau fertile pour le terrorisme islamiste alors que les Kurdes syriens alertent l’Occident depuis longtemps de ce danger menaçant le monde.
Le camp est situé dans le gouvernorat d’Hassaké, dont la sécurité est assurée par les forces de sécurité intérieure « Asayish », ainsi que par des combattants des FDS et des Forces d’autodéfense, qui ont libéré les derniers bastions de l’Etat islamique en 2019.
Une idéologie terroriste qui se porte à merveille
Les habitants du camp vivent conformément à la loi islamique, malgré toutes les tentatives des Forces de sécurité intérieure et des Forces démocratiques syriennes (FDS) pour limiter la propagation de l’idéologie de l’Etat islamique.
Bien sûr, les agents de sécurité déploient de grands efforts pour contenir cette « poudrière », un camp où vivent des milliers de partisans ardents de l’Etat islamique. Malgré cela, les membres de l’EI brûlent régulièrement les tentes de ceux soupçonnés de « trahir » l’idéologie de l’EI. Elles n’hésitent pas à tuer ces « traitres », avec des dizaines de meurtres commis au sein du camp.
De nombreuses femmes restent fidèles à l’idéologie de l’Etat islamique et n’ont pas l’intention de changer leurs croyances. Cependant, tous les femmes du camp ne peuvent pas être qualifiés de terroristes, dont certaines étant venues en Syrie avec leur mari pour le bien de leurs enfants.
Les pays européens ignorent le sort de leurs ressortissants détenus à al-Hol
Malgré les nombreux rapports faisant état du danger que représente ce camp et la situation déplorable de ses résidents, notamment des enfants, les pays étrangers ne se pressent pas pour rapatrier leurs ressortissants, ni pour créer un tribunal international afin de juger les membres emprisonnés de l’Etat islamique pour des crimes qu’ils ont commis en Syrie et en Irak, dont le génocide des Yézidis à Shengal en août 2014.