L’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal vient d’être primée par le Prix Goncourt des lycéens pour son roman « Les Impatientes » qui a pour sujet les violences conjugales, la polygamie, les mariages forcés et la complicité de toute une société qui cautionne de tels crimes et qui ordonne aux femmes et aux filles d’accepter l’inacceptable.
Dans ce roman, Djaïli Amadou nous raconte l’histoire de 3 femmes, dont le destin est intimement lié. Il s’agit de Ramla mariée de force comme deuxième épouse au mari de Safira qu’elle tandis que sa soeur (Hindou) est mariée à un cousin, contre sa volonté.
Alors que les violences masculines s’abattent sur nos héroïnes, tout ce que leur proches leur conseillent est de serrer les dents et de patienter…
« Les Impatientes » dénonce la condition féminine et montre que les violences faites aux femmes ne sont pas une fatalité et qu’il est grand temps d’y mettre fin.
Djaïli Amadou Amal a elle-même a été mariée de force quand elle était encore mineure. Elle a fini par divorcer et se remettre avec un homme qu’elle aimait. Mais ce second mari s’est avéré être violent également. Alors, Amadou a divorcé de nouveau et vendu peu de biens qu’elle avait pour s’acheter un ordinateur et écrire ce beau roman si bien nommé qu’est « Les Impatientes » paru aux éditions Emmanuelle Collas, car nous sommes si nombreuses à être impatientes aux quatre coins du monde, du Kurdistan au Chili, sur tous les continents du monde.
A lire et à offrir à toutes les femmes qui perdent parfois courage devant tant d’horreurs qu’on leur dit d’accepter.