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Kurdopia, un projet numérique innovant et solidaire

Une fois n’est pas coutume, on va vous parler d’un outil d’avenir dans lequel une poignée de Kurdes a investi. Il s’agit d’un outil numérique décentralisé permettant des transactions numériques sûres et sans intermédiaires, accessibles au grand public.

Pendant que les Kurdes mènent une guerre de survie, les technologies numériques continuent de révolutionner le monde, bouleversant la vie de milliards de personnes avec ses services de toutes sortes qui sont à la porté d’un clic. Qu’il s’agisse de transactions numériques, de la monnaie virtuelle (crypto-monnaie / bitcoin), des services de soins ou des paiements/achats d’un peu de tout et n’importe quoi, l’internet est devenu l’outil incontournable des temps modernes, évoluant sans cesse. Bref, un monde qu’on imaginait évoluer sans les Kurdes…

Eh bien, non, un jeune Kurde a étudié cet outil numérique de transactions pendant trois ans et en août 2020, il a créé son projet Kurdopia qu’il nous a expliqué en détail. Depuis, 24 autres personnes ont rejoint l’entreprise Kurdopia. Un projet innovant qui est solidaire en plus !

Nous avons demandé à Aryan (un pseudo), le fondateur de Kurdopia (Kurde + utopie), de nous parler de Kurdopia dans un langage accessible à tous car on est nombreux à s’y perdre dès qu’on parle d’internet, de tout ce qu’on peut faire avec… (La version audio de sa présentation est en bas du texte.)

Voici la présentation du projet Kurdopia par son fondateur Aryan :

Pour résumé, nous avons créé un « stake pool » pour la communauté Kurde sur la blockchain Cardano, nommé Kurdopia. Les stake-pools sont des éléments nécessaires pour maintenir et sécuriser le réseau Cardano.
 
La blockchain cardano est un système décentralisé qui permet le transfert de valeur sans intermédiaires, telle que de l’argent. Un stake pool dans le système, vérifie et valide des blocs de transactions. Pour qu’un stake pool soit élu pour vérifier et valider un bloc, il doit avoir dans sa possession une certaine quantité de ressources, soit de la monnaie virtuelle (nommée Ada) de l’écosystème Cardano. Plus un stake pool a d’Ada, plus il a de la chance d’être élu comme vérificateur et validateur de blocs. Chaque bloc apporte des récompenses à l’opérateur et aux participants d’un stake pool.
 
Chaque personne n’a pas les compétences pour créer et opérer un stake pool, mais chaque personne peut facilement d’acheter d’ada et devenir un délégateur en déléguant son ada à un stake pool existant. Un délégateur ne donne pas ses fonds (en ada) au stake pool, il délègue son poids d’influence comme électeur avec la quantité d’ada qu’il possède et gagne en retour, selon sa part de délégation, lorsque le stake pool est élu pour créer un nouveau bloc.

Un projet innovant de solidarité kurde

Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de vous présenter un projet innovant. Un projet qui a comme objectif de soutenir et financer la communauté kurde de n’importe quel aspect, de manière collective, périodique et automatisée. 

Un rapide constat de notre communauté : 

Malgré ses 50 ans de vagues de migrations vers l’Europe, la communauté kurde est encore en retard, marginalisée et délaissée en diaspora. L’enseignement de la langue kurde se fait toujours aussi rare. À titre de comparaison les langues comme l’arabe, le portugais, l’italien, le turc, le croate et le serbe sont enseignées dans certaines écoles françaises dans le cadre d’enseignements langues et cultures d’origine (ELCO remplacée par EILE) depuis 1977. 

On peut se demander : où sont les écoles ou universités qui enseignent le kurde ? Où sont les entreprises kurdes multinationales ? Où sont les chaînes de restaurants de spécialité kurde ? Où sont nos organisations d’aide et d’intégrations pour les nouveaux arrivants ou familles en difficulté ? Où sont les ONG et les lobbies kurdes ? 

Notre histoire et notre situation actuelle nous démontrent que nous n’avons pas pu évoluer ou nous adapter de manière aussi opportune que les autres peuples. En effet, alors que les autres peuples se sont consacrés à bâtir leurs nations, nos ancêtres n’ont pas su s’unir et s’organiser, ou n’y ont pas trouvé d’intérêt avant que cela ne soit trop tard. Maintenant, cela revient à nous de ne pas seulement rattraper notre retard, mais nous pouvons également évoluer en avance sur les autres. 

Les moyens traditionnels d’activisme tels que les manifestations, les boycotts ou les compagnes sur les réseaux sociaux sont intéressants pour se faire entendre localement et temporairement, mais insuffisants pour faire réellement avancer la cause kurde. Nous devons apprendre à compter sur nous-mêmes et trouver des alternatives afin d’aboutir à nos fins. Cela se passe par la confiance, l’organisation, l’entraide, la solidarité et l’éducation sans affiliation ou motive politique.

Il est par ailleurs encourageant d’observer de plus en plus d’initiatives de la part de la jeunesse kurde, une volonté de participer au développement de la communauté. Pourquoi ne pas utiliser nos connaissances et compétences individuelles au service du bien commun de nous tous ?

Un de ces projets innovants est Kurdopia, un service de transactions numériques sûres et sans intermédiaires.

L’idée générale du projet « Kurdopia » :

L’objective finale à garder à l’esprit est de pouvoir soutenir les Kurdes en général, partout dans le monde, mais en commençant par la diaspora. Il est primordial que les kurdes dans la diaspora s’organisent et gagnent en influence, politique et sociale, afin qu’ils puissent par la suite apporter leur aide aux Kurdes de Kurdistan. Il nous semble que cela se passe à travers l’investissement dans les projets Kurdes et par l’enrichissement de la communauté. Par-là, il est important de comprendre, de « l’enrichissement » pas uniquement pour vous-mêmes, mais pour le bien de la communauté. 

Pour y arriver nous avons imaginé un fonds d’investissement, ou autrement dit un « pot collectif », pour financer des entreprises, des organisations, des associations, des projets et des idées Kurdes.

Prenons un exemple pour mieux illustrer l’idée. Imaginons vous souhaitez ouvrir une entreprise kurde quelconque (un restaurant, une boîte de maçonnerie, une association d’aide ou autre). Imaginons vous avez bien la volonté et les compétences, mais vous n’avez pas les moyens ou les relations. Les banques ne veulent pas vous financer ou bien vous avez même peur de prendre des risques en demandant un crédit, tout simplement car vous avez peur de l’échec.

Nous sommes entre 200000-300000 Kurdes en France. Mathématiquement, si seulement un tiers participait à un don de 1€ par mois, cela ferait entre 66000 et 100000 euros par mois. Un « pot collectif » que vous pourriez alors solliciter en formulant une demande et en présentant votre projet ou votre besoin au comité qui sera éventuellement formé ou à la communauté qui pourrait voter. 

Maintenant, imaginons côté donneurs. Le premier problème auquel nous sommes confrontés, est bien sûr la confiance. Pourquoi donneriez-vous quoi que ce soit à une entité dont vous ne connaissez rien ? 

Bien évidemment, nous savons que le manque de confiance est encore plus pertinent chez les Kurdes, qui sont méfiants à juste titre. En conséquence, nous avons pris cette crainte spécifiquement en compte dans l’élaboration de ce projet. Nous allons vous montrer par la suite comment ce projet résout ce problème, en sorte que tout le monde soit gagnant et non seulement les bénéficiaires directes.

Ensuite, considérons le système de donation. Imaginons vous ne souhaitez pas donner 1€, mais vous êtes d’accord pour donner moins, soit des micro-dons de 5 ou 10 centimes périodiquement de manière automatisée et pas que depuis la France mais depuis n’importe quel autre pays.

Ce qui est décrit plus haut, est difficile à mettre en place avec le système banquier actuel (un système contrôlé et centralisé). Les frais de transactions seront plus élevés que le montant que vous souhaitez donner sans parler des autres problèmes, tels que les taxes, refus des banques des micro-paiements, frais de conversion, l’aspect légal, etc.

Or, il existe d’ores et déjà un système qui résout l’ensemble des problèmes mentionnés plus haut et bien plus encore. Un système qui est opérationnel et que nous utilisons pour notre projet depuis août 2020. En effet, nous allons vous l’expliquer et vous présenter des chiffres concrets plus bas. 

Présentation de la technologie de la Blockchain et du Cardano :

Avant cela, nous devons introduire quelques termes techniques pour l’explication. N’ayez pas peur si vous ne comprenez pas les termes au premier abord ou ni le fonctionnement. Le plus important est que vous comprenez à quoi cela sert. Par analogie, l’explication du système en question et de son fonctionnement équivaut à expliquer le fonctionnement de l’internet. Vous ne comprenez sans doute pas pour la plupart entre vous, l’ensemble des composants, les algorithmes, les programmes, la cryptographie ou bien les mathématiques qui rendent l’internet possible, mais vous vous en servez tout de même sans difficulté particulière. C’est la même chose pour votre portable ou votre voiture. Vous n’avez pas à comprendre l’ensemble de mécanisme d’un système pour comprendre son utilité. 

Le système auquel nous faisons référence est la technologie de la blockchain, plus particulièrement la blockchain de Cardano

Tout d’abord, qu’est ce qu’une blockchain ? 

Vous allez voir que « la blockchain » (chaîne de bloc en français), un nouveau terme qui vous semble étranger, est en fait plus simple à comprendre que vous ne le pensez.   

Alors, imaginez un livre virtuel de comptes, autrement dit un registre avec toutes les transactions passées. Ensuite, imaginez qu’une copie de ce registre virtuel est distribuée et partagée sur un réseau public qui comporte quelques milliers d’ordinateurs. À chaque nouvelle donnée ou transaction, ces milliers d’ordinateurs travaillent ensemble pour tenir à jour ce registre. Cela évite d’avoir une autorité centrale qui contrôle et gouverne. Par ce simple fait, le réseau de la blockchain est décentralisé. La blockchain est donc une base de données décentralisée. 

Lorsque vous réalisez une transaction de votre adresse vers une autre sur la blockchain, elle est transmise dans le réseau d’ordinateurs qui ont le registre à l’identique avec l’historique des transactions. Il faut savoir qu’une adresse est une série de lettres et de chiffres. Ainsi les identités de l’émetteur et du receveur restent anonymes, mais la transaction est traçable sur le réseau public. Le réseau de la blockchain est donc plus ou moins anonyme, mais peut être plus ou moins transparent, justement pour rendre la vérification possible. 

Toutes les nouvelles transactions à un instant « t » sont enregistrées dans un « bloc de transactions », qui est alors chiffré par un algorithme cryptographique très sophistiqué. L’ensemble des ordinateurs dans le réseau mettent à jour leur registre en vérifiant et validant le bloc à la suite de la « chaîne des blocs », suivant un protocole bien défini et automatisé. Aucune donnée enregistrée dans la blockchain peut être falsifiée, ou modifiée sans l’autorisation (clé privée) de l’auteur ou sans l’accord des auteurs. En tout cas, l’historique de chaque modification est enregistrée et traçable. Aucun paramètre de fonctionnement du protocole en lui-même peut être modifié sans le consensus de la majorité des vérificateurs (milliers d’ordinateurs) du réseau. 

Pour pouvoir pirater et corrompre la blockchain il serait nécessaire de prendre le contrôle de plus que la moitié des ordinateurs vérificateurs dans le réseau. Ce qui est impossible actuellement même avec un ordinateur quantique. 

Pour vous donner un exemple de ce que cela signifie : 

L’année dernière, Google est parvenu à créer le premier ordinateur quantique à 53 qubits, l’ordinateur le plus puissant au monde surpassant les super ordinateurs traditionnels. Et bien figurez-vous qu’il faut 1500 qubits pour pirater le Bitcoin, qui est la première et l’une des plus primitives des blockchains. La technologie quantique nécessaire pour pirater Bitcoin est donc encore bien loin. La nouvelle génération des blockchains, comme le Cardano est prévu d’être résistant contre des ordinateurs quantiques. 

La chose la plus importante à retenir de la technologie blockchain est qu’elle est en réalité l’évolution de l’internet et ainsi une révolution en elle-même. 

En effet, l’internet permet le partage d’information (données, documents, photos, vidéos, musique, etc.) et la communication assez convenablement, de manière rapide et plus ou moins sécurisée. Cependant, lorsque vous partagez ou envoyez une donnée via l’internet, elle n’est qu’une copie de l’original. Si vous souhaitez envoyer ou faire un échange de quelque chose qui a de la valeur via internet, comme de l’argent par exemple, il est important de ne pas envoyer qu’une copie. Sinon vous pourriez dépenser la même somme autant de fois que vous voulez. C’est pour cette raison que devez passer par un intermédiaire, tel qu’une banque pour attester que vous avez bien les fonds nécessaires sur votre compte et afin de tenir à jour le registre des transactions. 

Ceci est valable non seulement pour de l’argent virtuel (ou la crypto-monnaie), mais tout ce qui a de la valeur. Comme de l’art, une photo, une vidéo, une musique, des articles, des documents, les propriétés intellectuels dont vous en être l’auteur. Votre identité, vos données personnelles, votre attestation de propriété et même votre vote, ont de la valeur. 

 
En temps normal, il serait impossible d’échanger ces « objets de valeur » via l’internet sans passer par un intermédiaire, un tiers de confiance comme le notaire, une banque ou une institution. Passer par des intermédiaires présente évidemment des inconvénients. Cela engendre naturellement des frais supplémentaires, un temps de processus lent, un contrôle et une traçabilité de la part d’une autorité centrale. Dans un système centralisé, une personne avec accès suffisant pourrait accidentellement ou intentionnellement bloquer une transaction, modifier vos données ou vider votre compte.  

En revanche, la blockchain par sa nature décentralisée et extrêmement sécurisée permet justement de s’en passer d’une autorité centrale. La blockchain est un système où on fait confiance à personne car, on en n’a pas besoin. La confiance réside dans le code qui est open source, c’est-à-dire accessible et vérifiable par n’importe qui, à tout moment. 

La blockchain permet donc le transfert de valeur entre deux personnes sans intermédiaires (un réseau pair-à-pair). L’internet version 2.0, en construction!

Vous pouvez regarder cette vidéo qui présente bien la blockchain avec des sous-titres en français : 

https://www.youtube.com/watch?v=Pl8OlkkwRpc&t=9s 

Pourquoi nous nous sommes basés sur la blockchain de « Cardano » pour notre projet ? 

Il existe bien maintenant des milliers de blockchains différentes. Pour mieux comprendre notre choix, il faut comprendre l’histoire et l’évolution de la technologie de la blockchain. Nous devons vous expliquer les 3 générations des blockchains. 

La première génération « Le Bitcoin » :

Le Bitcoin est né suite à la crise de 2008. Le « livre blanc » (https://bitcoin.org/files/bitcoin-paper/bitcoin_fr.pdf) qui décrit le fonctionnement du Bitcoin a été publié sur un forum par un développeur anonyme sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. L’identité réelle de l’individu (ou le groupe) sous ce pseudonyme est toujours inconnu à ce jour. Satoshi Nakamoto est porté disparu depuis 2011. 

[Voici son dernier mail en date du 23 avril 2011 adressé à Gavin Andresen : 

https://nakamotostudies.org/emails/satoshis-final-email-to-gavin-andresen/

À lire aussi si cela vous intéresse, un article nommé « vient-on de découvrir un message de 1999 de Satoshi Nakamoto ? » : https://fr.cryptonews.com/news/is-this-1999-forum-message-from-a-young-satoshi-nakamoto-6209.htm  

L’identité réelle de Satoshi Nakamoto n’a finalement pas d’importance particulière parce que le Bitcoin repose sur aucune entité centrale et fonctionne sans son créateur. Nous n’avons pas besoin de connaitre l’identité de son créateur car comme nous l’avons déjà dit, le code de Bitcoin est open source. N’importe qui (avec des connaissances avancées en informatique) peut lire et comprendre le mécanisme derrière Bitcoin. Les algorithmes dans une logique mathématique n’ont pas d’opinion ou un agenda caché, ils sont vrais ou faux, peu n’importe qui les a écrit. 

Satoshi Nakamoto a voulu créer une monnaie universelle décentralisée, qu’aucune autorité centrale, telle qu’une banque ou un gouvernement puisse arrêter ou contrôler. Non seulement a-t-il créé un système monétaire et un moyen de paiement à part entière, mais il a également pu démontrer, intentionnellement ou accidentellement, qu’il est possible de transmettre tout ce qu’a de la valeur via l’internet sans intermédiaires (autrement dit la blockchain). 

Dans le protocole Bitcoin, comme nous l’avons mentionné plus haut, les transactions doivent être vérifiées et validées par le réseau d’ordinateur suivant un consensus. Pour le Bitcoin, ce consensus s’appelle « proof of work » ou « preuve de travail » en français, en utilisant une « fonction d’hachage » (https://www.youtube.com/watch?v=du34gPopY5Y&feature=emb_logo). Pour faire simpliste, les ordinateurs ou les groupes d’ordinateurs tentent différentes clés numériques au hasard pour déchiffrer un bloc de transactions encrypté pour l’ajouter à la suite des blocs. Lorsque l’ordinateur ou le groupe d’ordinateurs travaillant ensemble trouvent la bonne clé, ils sont récompensés par des nouvelles pièces virtuelles créées (des Bitcoins).

Plus vous avez d’ordinateurs ou plus particulièrement de la puissance de calcul/cartes graphiques plus vous avez de la chance de trouver la clé numérique pour décrypter, vérifier et valider un bloc et gagner des récompenses en conséquence. Cependant, plus la puissance de calcul du réseau augmente plus la difficulté pour trouver la clé augmente également. Les ordinateurs faisant partie du réseau fournissent un effort, du temps et consomment d’énergie (donnant sa valeur). On nomme ces ordinateurs (ou bien les personnes derrières ces ordinateurs) des « mineurs ». 

Il faut savoir que la quantité maximale de Bitcoin est limitée à 21 millions. Il n’aura jamais plus de 21 millions de Bitcoins dans l’existence. 18,55 millions sont actuellement en circulation, donc il reste environ 2,45 millions à miner. Initialement, le nombre de Bitcoins gagnés par bloc était de 50. Néanmoins, dans le protocole du Bitcoin, les récompenses par bloc créé est divisé par 2 tous les 210 000 blocs, soit environ tous les 4 ans. On appelle cet événement le halving. Il y en a eu 3 depuis le lancement du Bitcoin en janvier 2009. La dernière division date du 11 mai 2020 et actuellement les mineurs gagnent 6,25 Bitcoins par bloc. Il est prédit que le dernier Bitcoin sera miné dans les années 2100. Les frais de transactions prendront le relais pour récompenser les mineurs par la suite, pour qu’ils puissent rester motivés pour continuer à sécuriser le réseau.  

On peut faire l’analogie avec l’or. Plus on fournit du travail pour trouver de l’or, plus on doit fournir davantage d’effort et du travail pour trouver de l’or, car la ressource est limitée. On doit chercher de plus en plus dans les profondeurs de la couche terrestre et consommer davantage d’énergie pour en trouver. La quantité diminue, la demande augmente et donc le prix augmente en conséquence. 

C’est tout à fait la même logique pour le Bitcoin, mais le Bitcoin est encore plus limité en quantité que l’or et donc plus rare. De plus, il est plus facile de sécuriser, de transporter et plus rapide de transmettre à n’importe qui et n’importe où dans le monde. 

Bien évidemment, le Bitcoin étant la première crypto-monnaie et la première blockchain, il présente bien des problèmes. Un des problèmes majeurs étant que l’ensemble du réseau Bitcoin consomme autant d’énergie qu’un pays comme la Suisse. Il existe un problème de saturation du réseau, c’est-à-dire plus il y a d’utilisateurs, plus les transactions deviennent lentes et couteuses. Le réseau Bitcoin peut réaliser environ 7 transactions par seconde, encore lent comparé au 24000 transactions par seconde de la carte visa. 

Le matériel pour miner du Bitcoin devient de plus en plus spécifique et cher. Uniquement des grands acteurs avec des entrepôts de minages peuvent se permettre de poursuivre l’activité et en profiter. Ce qui a comme tendance à pousser le réseau Bitcoin vers une centralisation des opérations, jusqu’à 65% des Bitcoins étant minés par des mineurs chinois.

Par sa nature décentralisée, le Bitcoin souffre également d’un problème de gouvernance. De ce fait, il est très difficile de développer ou améliorer le code du Bitcoin. Lorsqu’il y a un désaccord au sein de la communauté (entre mineurs, développeurs ou utilisateurs) concernant la voie à suivre, il peut se produire un embranchement de la chaîne de bloc principal causé par une divergence des règles de consensus. Par conséquent, il y a eu beaucoup de divergences du Bitcoin formant ainsi d’autres crypto-monnaies (qu’un nomme des altcoins) comme « Bitcoin Cash », « Bitcoin SV », « Bitcoin gold » et ainsi de suite. On appelle ce phénomène d’embranchement de la chaîne de bloc un « hard fork ».      

Un grand nombre de projets altcoins ont plus ou moins copié le protocole Bitcoin (puisque c’est open source) et ont modifié quelques détails pour changer ou améliorer certaines caractéristiques, par exemple pour le rendre un peu plus rapide comme Litecoin (LTC) ou plus anonyme comme Monero (XMR) ou Zcash (ZEC). Pendant que certains cherchaient à exploiter le potentiel réel de la nouvelle technologie, comme la blockchain Ripple (XRP) qui cherche à diminuer le temps de transactions et les frais de transactions entre banques. D’autres ont créé leurs propres crypto-monnaies, tout simplement parce qu’ils le pouvaient ou pour plaisanter comme le Dogecoin (DOGE), mais qui a quand même connu du succès.

La deuxième génération « L’Ethereum » : 

Un jeune programmeur russo-canadien sous le nom de Vitalik Buterin découvre Bitcoin à l’âge de 17 ans. Il comprend à l’âge de 18-19 ans qu’il peut non seulement créer un système monétaire et un moyen de paiement comme le Bitcoin et les autres altcoins, mais il peut également en théorie rendre la monnaie virtuelle programmable. 

À partir de cela,  l’Ethereum a vu le jour en 2015 permettant de programmer des contrats intelligents qui s’exécute de manière autonome. Ces contrats intelligents peuvent servir à construire sa propre crypto-monnaie ou des « tokens » (jetons) en utilisant la sécurité établie du réseau blockchain d’Ethereum, sans à reconstruire un nouveau réseau à chaque fois. Ces jetons peuvent avoir des applications diverses, telles que des jeux d’argent décentralisés, des finances décentralisées, des VPN décentralisés, des anti-virus décentralisés, des assurances décentralisées et ainsi de suite.

L’Ethereum est donc l’évolution du Bitcoin, qui n’est pas uniquement un nouveau système monétaire, mais un système monétaire programmable pouvant héberger des contrats intelligents avec jetons de valeurs pour des applications spécifiques.   

Néanmoins, la deuxième génération des crypto-monnaie présente des défauts quasi-identiques à la première génération. C’est-à-dire les problèmes de consommation d’énergie et de gouvernance, l’absence de communication entre chaînes (l’interopérabilité), et plus particulièrement, le problème de saturation ou autrement dit le manque de scalabilité pour permettre l’adoption à grande échelle de la technologie de la blockchain. 

La troisième génération « Le Cardano » :

La 3ème génération promet de résoudre l’ensemble des problèmes mentionnés plus haut, afin que la technologie de la blockchain puisse enfin être utilisable à grande échelle (des milliards d’utilisateurs). 

Ce que différencie Cardano des autres blockchains de 3ème génération, tels que Tezos (une blockchain française), l’EOS, le Zilliqa et le projet Polkadot, est l’approche scientifique et les recherches académiques examinés et validés par des pairs. En effet, le Cardano est basé sur 5 ans de recherches et qui compte plus de 70 papiers scientifiques (https://iohk.io/en/research/library/).  

Le fondateur de Cardano est Charles Hoskinson, qui est également un des co-fondateurs d’Ethereum avec Vitalik. Trois entités travaillent sur le développement du Cardano : Input Output Global basé à Hong Kong, Cardano foundation basé à Zoug en Suisse et Emurgo basé à Tokyo. Au total plus de 300 employés (chercheurs, scientifiques, mathématiciens, programmeurs, développeurs, ingénieurs, etc.) travaillent sur le projet Cardano.   

La plateforme de Cardano est encore en développement pour permettre la réalisation de contrats intelligents et des applications décentralisées. Des contrats et applications qui vont servir afin de se passer des intermédiaires. Des applications telles que des réseaux sociaux, où vos données vous appartiennent et où une partie des revenus générés par des publicités vous revient et non à Facebook, Twitter ou Instagram qui les vendent. Des applications qui vont permettre de donner des identités numériques et accès aux services financiers aux 3 milliards de personnes qui n’ont pas. Des applications qui permettent de tracer l’authenticité des produits. Ceux ne sont que quelques exemples du potentiel de la blockchain Cardano. 

Le déroulement du développement de Cardano se fait par étape. Il existe en tout 5 phases afin de résoudre l’ensemble des problèmes mentionnés. Cependant, nous n’allons pas vous expliquer l’ensemble des phases, vous pouvez les lire plus en détails ici : https://cryptoast.fr/fiche-cardano 

Nous allons plutôt nous concentrer sur la phase qui nous intéresse pour notre projet, c’est-à-dire l’ère Shelley.  

La phase Shelley apporte avec elle la sécurisation du réseau par la décentralisation avec moins de besoin en énergie. Contrairement aux protocoles « proof of work » (Preuve de travail) utilisés par Bitcoin et les autres crypto-monnaies de la première et deuxième génération, Cardano utilise le protocole de consensus « proof of stake » (la preuve d’enjeu). 

La preuve de travail (PoW) demande beaucoup de puissance de calcul aux participants du processus de minage, alors que la preuve d’enjeu utilise un processus d’élection dans lequel un validateur est choisi au hasard pour valider le bloc suivant, selon son poids électoral. Le protocole de la preuve d’enjeu demande à l’utilisateur de prouver la possession d’une certaine quantité de crypto-monnaie (leur « participation » dans la crypto-monnaie) pour prétendre à pouvoir valider des blocs supplémentaires dans la chaîne de bloc et de pouvoir toucher la récompense, à l’addition de ces blocs.

Un nœud dans le réseau est un ordinateur qui comporte le registre intégral de la blockchain et qui participe au processus de vérification et de validation 24h/24 et 7J/7. Les validateurs de blocs ne sont pas choisis de manière complètement aléatoire. Pour devenir un validateur, un nœud doit déposer une certaine quantité de jetons natifs de la blockchain dans le réseau en tant que «stake», «mise» en français (ce qui peut être considéré comme un dépôt de garantie). Si un nœud est choisi pour valider le bloc suivant, il vérifiera la validité de toutes les transactions du bloc. Si tout est vérifié, le nœud signe le bloc et l’ajoute à la blockchain ; il a produit un nouveau bloc.

   

La taille de la mise détermine les chances qu’un validateur ait de produire le bloc suivant. Plus vous avez de jetons dans le réseau, plus vous avez de chances de produire un nouveau bloc. Et plus vous produisez de blocs, plus vous gagner des récompenses. Un validateur qu’on appelle un « stake pool », est l’équivalent d’un représentant se présentant aux élections dans un processus et un système démocratique. Les délégateurs sont des personnes qui possèdent des jetons natifs (éligible à voter) mais qui ne font pas fonctionner un ordinateur pour vérifier et valider des blocs. Ces délégateurs peuvent soutenir un représentant à générer des blocs à leurs noms en déléguant leurs jetons. 

Le jeton natif (crypto-monnaie) de l’écosystème Cardano se nomme Ada.  

Pour vous donner un exemple pour mieux comprendre : 

Imaginez chaque Ada est comme un « billet » de loto. Pour pouvoir participer aux triages, vous devez bien sûr posséder des billets, mais aussi faire équipe avec un représentant du protocole. Vous pouvez choisir de devenir vous-même un représentant, en faisant fonctionner un « stake pool » qui doit être opérationnel et disponible 24h/24 et 7J/7. Ou bien vous déléguez vos billets à un représentant existant. Lorsqu’un billet est gagnant, le représentant élu et l’ensemble de ses délégateurs gagnent des récompenses. Les récompenses sont proportionnelles à leur part de délégation. Il y a un tirage environ tous les 10 secondes, et les billets sont réutilisables. 

Il est important de comprendre que vous ne donnez pas vos « billets » (Adas) à qui que ce soit. La quantité d’Ada que vous avez est votre poids d’influence comme délégateur. Vous pouvez retirer vos Adas et redéléguer vers un autre représentant (Stake Pool/l’équipe). Vous pouvez également bien sûr choisir de retirer et revendre vos Adas à n’importe quel moment sur des sites d’échanges crypto-monnaies.  

Il est important de noter que ces représentants ont des frais, mais seulement sur les récompenses gagnées. Vous ne perdez pas vos Adas en déléguant

Il existe deux types de frais :

– Les coûts opérationnels, qui sont fixés à 340 Adas minimum par époque. Ces frais sont censés couvrir les dépenses de l’opérateur du stake pool (prix de l’ordinateur, locations par mois des serveurs, la consommation électrique, la commercialisation,…)

– La marge est définie par l’opérateur du stake pool, qui se trouve en général entre 0 et 10%. Cette somme a comme objective de récompenser les efforts de l’opérateur de stake pool ou financer ses projets.  

Les récompenses générées moins les frais, sur une époque, sont distribuées parmi les participants du stake pool à la fin de celle-ci. Cependant, lorsqu’un représentant (stake pool) n’a pas assez de délégation, il est possible qu’il ne soit pas élu pour vérifier et valider un bloc. Et pas de bloc signifie pas de récompenses. Le nombre de blocs créés par stake pool est compté tous les 5 jours, on appelle cette période une époque (« epoch » en anglais). 

Pourquoi déléguer avec le Stake Pool « Kurdopia » ? 

Il existe maintenant environ 1300 « stake pools » sur la blockchain Cardano depuis le lancement de la phase Shelley en août 2020. Chaque stake pool offre ses services, missions ou projets divers. Il existe par exemple des stake pools qui proposent d’utiliser leurs frais pour soutenir des causes, développer une application ou financer leur création de contenus (vidéos, podcast, articles, etc).     

Comme nous l’avons expliqué tout au début, notre projet consiste à soutenir la communauté kurde. C’est ce à quoi nous voulons utiliser nos frais (340+3%). Soyons de nouveau clairs, vous ne nous donner aucunement votre propre argent, nous offrons un service de « staking » avec lequel nous générons (et vous aussi) une certaine quantité d’une crypto-monnaie (des Adas) en participant à la sécurisation du protocole et nous vous disons comment nous comptons utiliser ce fond généré, c’est-à-dire au service de la communauté Kurde. C’est notre objectif et mission. Si notre stake pool kurde, n’est pas productif et/ou performant, vous pouvez à tout moment retirer votre délégation, redéléguer ou encaisser. C’est sans engagement. 

Nous avions dit que nous allons vous présenter des chiffres concrets :

En effet, notre stake pool « Kurdopia » a pu générer au total à ce jour 32594 Adas (soit 4628,35 euros au prix actuel de 0,142 € l’unité d’Ada) en environ 3 mois, avec un total de 3,21 millions d’Adas délégués (soit 455 820 euros), comportant actuellement 24 délégateurs dont la majorité sont des Kurdes. Et bien sûr le prix d’ada varie, et sans doute continuera à gagner en valeur (+350% depuis mars 2020, ayant été vers 0,03€).

Interface staking sur la portefeuille Daedalus de la blockchain Cardano :

Nous avons déjà fait un don total de 435 euros à deux causes humanitaires :

https://twitter.com/kurdopia/status/1325897151218659328?s=20

Conclusion :

Investir dans Cardano, c’est comme investir dans une entreprise qui vous offre des dividendes (un retour d’investissement) selon votre investissement initial, qui peut être aussi peu que 10 ou 20 euros. Un retour d’investissement de 4 à 7% (en Ada) par an (C’est mieux que de laisser votre argent dans un compte d’épargne, n’est ce pas?). Une crypto-monnaie avec une quantité limitée (32 milliards jetons en circulation sur les 45 milliards max.), qui peut s’apprécier en valeur lorsque son utilité augmente. 

Imaginez si vous pouviez acheter des parts d’une start-up qui est actuellement en développement. Une start-up qui offrira une plateforme pour la création d’applications décentralisées, comme « google play » mais sans autorité centrale. Une plateforme qui comportera plusieurs types d’acteurs. 

Les stake pools sont des acteurs indépendants qui maintiennent le réseau. Chaque stake pool est comme une entreprise à part entière qui gagne des récompenses par le fait de maintenir le bon fonctionnement et garanti l’aspect décentralisé du réseau. 

Les acteurs à venir, sur la plateforme de Cardano, sont donc des entreprises de développeurs d’applications et leurs utilisateurs. Ces acteurs apporteront avec eux donc la vraie valeur et de l’utilité à la plateforme. Ceci augmentera donc le prix d’Ada, qui bénéficiera aux stake pools et leurs délégateurs qui assurent la stabilité de l’infrastructure de l’écosystème.

Surtout, il ne faut pas avoir peur du mot « investir ». On ne peut rien faire sans investir. « Investir » a un sens plus large que vous imaginez, qu’on ne nous enseigne pas à l’école. Créer votre propre entreprise est un investissement, apprendre une autre langue ou faire une formation le sont aussi. Travailler dur en faisant des heures supplémentaires non comptées pour gagner en expérience ou en espérant une promotion est également un investissement. On fait des investissements tous les jours sans en penser ou prononcer le mot.

Évidemment, investir dans une crypto-monnaie présente des risques, mais comme n’importe quel autre investissement. Plus le risque est élevé, plus la récompense est proportionnellement grande. Cependant, il ne faut pas faire d’amalgame, nous ne faisons pas un pari, nous faisons un investissement dans une nouvelle technologie qui pourrait révolutionner le système financier et l’internet. C’est un investissement avec un risque calculé et réfléchi, cela vaut peut-être la peine.    

Bien sûr, que nous savons que les Kurdes sont pour la plupart des anticapitalistes, l’ancienne génération en tout cas. Cependant, le capitalisme n’est pas le fait d’être riche, le capitalisme est le fait d’être riche pour soi-même, le fait d’être riche au détriment de l’autrui, c’est l’égocentrisme. Ce n’est pas ce que nous vous proposons. Nous vous souhaitons d’être riche pour vous (pourquoi pas ?) mais surtout pour le bien de votre communauté, l’altruisme tout le contraire de l’égocentrisme. 

Pour plus de renseignements ou les démarches à suivre pour participer au projet, vous pouvez contacter l’équipe de Kurdopia en leur envoyant un courrier électronique  à kurdopia.store@gmail.com ou sur Twitter et Facebook:

Twitter : https://twitter.com/kurdopia?s=20
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Retrouvez Kurdopia pool sur pooltool.io ou adapools.org : https://adapools.org/pool/f9f646eb4b04adea5afee58b63cc9f53e0da82118c2ab10a6557b922?fbclid=IwAR0_u2qXCqEUecU3IfI6TGbVe0uBzNvGdCOHmp58UHGa-22weHXUyFEnKVQ

Apprenez davantage sur le projet cardano sur le site officiel : https://cardano.org/

https://www.youtube.com/watch?v=gvdJwR2cusU 

Ceci n’est pas un conseil financier, faites vos propres recherches avant d’investir de l’argent dans des crypto-monnaies ou d’autres projets d’investissement.