Aujourd’hui, les femmes kurdes descendent dans la rue à l’occasion de la Journée mondiale de lutte pour l’élimination des violences faites aux femmes.
Au Kurdistan, les violences étatiques visant les femmes kurdes ont pour but d’écraser la résistance kurde face au colonialisme turco-arabo-perse. A ces violences s’ajoutent les violences masculines dans une société écrasée par les pouvoirs dominants où trop d’hommes kurdes deviennent les bourreaux de leurs filles, sœurs, femmes… dans un cercle vicieux que les femmes kurdes sont décidées de casser.
Une journée en hommage aux sœurs Mirabal
Les Nations Unies ont annoncé le 25 novembre de chaque année Journée mondiale de lutte contre les violence faites aux femmes après l’assassinat des trois sœurs Mirabal en République dominicaine par Trujillo, contre lequel les trois sœurs s’étaient révoltées contre son pouvoir et son autorité.
Des violences masculines à visages multiples
La violence est considérée comme un moyen de domination masculine dont dépendent les femmes, la coercition et le déni, caractérisé par diverses formes de discrimination, d’oppression et d’agression, découlant du contrôle de l’autorité des hommes dans la société, qui prend diverses formes de dommages psychologiques et physiques.
La violence à l’égard des femmes varie de la violence individuelle verbale et physique à l’abus direct et indirect des femmes, entre la violence collective perpétrée par un groupe de personnes sur la base d’une identité ethnique, sectaire ou culturelle, caractérisée par le mépris, l’exclusion ou la liquidation, et la violence officielle (violence du pouvoir), qui se traduit par une violence politique envers l’opposition et les classes sociales générales mais toutes sortes de violence découlent de la pensée masculine de l’État nation.
Les femmes peuvent être exposées à diverses formes de violence physique et psychologique, sexuelle, spirituelle, communautaire et verbale. L’une des méthodes les plus courantes des femmes dans notre société est la violence sexuelle, psychologique et verbale, à commencer par les menaces, les coups de poing, les coups ou l’utilisation de moyens et d’outils nuisibles ainsi que des méthodes de violence physique qui peuvent entraîner directement la mort comme les brûlures, les tentatives de suffocation, les empoisonnements et les autres actes de même nature..
Les violences étatiques visant les femmes kurdes
En février dernier, la porte-parole du Conseil des femmes du HDP, Dilan Dirayet Taşdemir, rappelait que des politiques spéciales contre les femmes avaient été mises en pratique, surtout au Kurdistan.
« Les femmes sont exposées à des abus sexuels de la part de l’État et de leurs partisans. L’État a mis en œuvre ces politiques, en particulier au Kurdistan. Une sale guerre se déroule en Kurdistan, où des politiques de massacre, d’arrestation, de disparitions et d’assimilation sont menées, ciblant en particulier les jeunes femmes et les enfants. »
Les violences faites aux femmes et les politiques des femmes de l’alliance AKP-MHP.
Soulignant que les violences faites aux femmes avaient atteint son plus haut niveau avec le gouvernement de l’AKP, la porte-parole du Conseil des femmes du Parti démocratique des peuples (HDP), Dilan Dirayet Taşdemir, a déclaré que des politiques spéciales contre les femmes avaient été mises en pratique, en particulier au Kurdistan.
Taşdemir a rappelé que pendant la période de l’AKP, la violence contre les femmes a atteint les niveaux les plus élevés, en raison également du fait que « le gouvernement a mis en œuvre au Kurdistan et en Turquie des politiques spéciales visant les femmes. Ces politiques ne sont pas nouvelles, et lorsque l’AKP est arrivé au pouvoir en 2002, il les a mis en œuvre de manière systématique.
De cette façon, l’AKP veut façonner la société comme il veut. Il impose l’esclavage aux femmes dans le système qu’il veut créer. Des politiques sexistes se développent dans toutes les institutions de l’Etat. Les femmes qui résistent et luttent sont les cible des institutions de l’État. L’État ne donne aux femmes que le rôle de faire des enfants et de servir les hommes. Il veut des femmes obéissantes et réduites au silence. »
Rappelant les cas de femmes portées disparues et jamais retrouvées, Taşdemir a déclaré: « Les femmes sont exposées à des abus sexuels de la part de l’État et de leurs partisans. L’État a mis en œuvre ces politiques, en particulier au Kurdistan. Une sale guerre se déroule en Kurdistan, où des politiques de massacre, d’arrestation, de disparitions et d’assimilation sont menées, ciblant en particulier les jeunes femmes et les enfants. »
Soulignant que les femmes ne se battent pas seulement pour les femmes, Taşdemir a déclaré: « Avec le temps, cette lutte s’est transformée en lutte sociale. Parce que la lutte sociale devient plus forte avec les femmes, cela en fait la cible des dictateurs. Quand nous regardons les politiques de l’AKP , on voit qu’ils font des accords avec les hommes sur les femmes, les hommes sont des femmes ennemies. »