SYRIE / ROJAVA – La Turquie a intensifié ses attaques visant les Kurdes dans la région d’Ain Issa, dans le nord de la Syrie, malgré le « cessez-le-feu » négocié par les Etats-Unis et la Russie l’année dernière. Les civils, attaqués par de l’artillerie lourde et des chars qui ont fait des morts et de nombreux blessés civils, dont des enfants, fuient les bombardements.
En ce moment même, on assiste à une nouvelle agression militaire turque visant les Kurdes du Rojava avec la complicité de la communauté internationale, qui laisse la Turquie attaquer le Rojava qu’elle veut anéantir à tout prix.
Depuis l’invasion d’Afrin par la Turquie en 2018, les Kurdes du Rojava sont en alerte permanente. En effet, l’invasion d’Afrin a été suivi de celle de Ras-al-Ain (Sere Kaniyê) et de Tal Abyad en octobre 2019 et la Turquie ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, encouragée par le soutien tacite de la communauté internationale qui ferme les yeux à ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité que la Turquie commet au Rojava.
Féminicides, viols, l’exploitation sexuelle de femmes et de fillettes, meurtres, torture, enlèvements, destruction des lieux sacrés appartenant aux Yézidis ou aux chrétiens, pillage des biens appartenant aux civils et celui des sites archéologiques, changement démographique opéré en remplaçant les Kurdes par des familles de mercenaires islamistes …, la liste des crimes de la Turquie au Rojava est trop longue et pourtant, la communauté internationale garde le silence. C’est pourquoi, on risque d’assister à un nouveau massacre des kurdes au Rojava très prochainement et on peut dire que la Turquie n’est pas à un massacre de près et que les Kurdes, fatigués de mourir, tomberont encore en nombre, pourvu que le COVID19 ne pourrisse pas la vie des Occidentaux. Bon dimanche à tout.e.s (excepté les Kurdes).
Photo d’archive