TURQUIE / BAKUR – Deux hommes, dont un officier de l’armée turque, ont violé une adolescente kurde de 17 ans à Van. Un mandat d’arrêt a été émis contre les deux accusés après déposition d’une plainte auprès du parquet de Van. Mais nous ne faisons aucune confiance à la justice turque tant les affaires de viols impliquant les militaires turcs se soldent par des non-lieux…
N.A., 17 ans, qui subissait des violences de la part de son frère à Van, s’était réfugiée dans un foyer géré par l’Etat. Ensuite, N.A. a rencontré deux hommes dont l’un s’est révélé être un officier de l’armée turque.
Violée par ces deux hommes, N.A, raconté à sa mère ce qu’elle a subi et elles ont une plainte pour viol auprès du parquet de Van.
La jeune femme a déclaré qu’elle avait rencontré A.P. et l’officier T.A. au procureur de Van et qu’elle pensait que A.P. l’aimait. Expliquant qu’A.P. l’a emmenée sur la rive du lac Van et l’a violée, N.A. a noté que l’officier T.A. l’avait également violé après lui avoir fait boire de l’alcool chez lui.
Ces derniers temps, on assiste à une recrudescence de viols de femmes / adolescentes kurdes par des militaires turcs, le dernier cas tragique étant celui de d’Ipek Er, jeune Kurde de 18 ans, séquestrée et violée pendant 20 jours par un sergent turc, le 18 août dernier à Batman. Son violeur a été remis en liberté quelques jours après être arrêté suite au tollé public sur les réseaux sociaux. Il est fort probable que cette nouvelle affaire de viol soit classé sans suite ou termine par une condamnation symbolique étant donné que le viol est une arme de guerre utilisé par l’Etat turc dans sa politique de destruction du peuple kurde.