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Campagne de signatures : Justice pour Hevrin Khalaf

SYRIE / ROJAVA – « Le Conseil de sécurité doit agir et mettre fin à l’expansion turque dans les territoires syriens, enquêter sur l’assassinat de la politicienne kurde Hevrin Khalaf par un comité spécial et transmettre son dossier à la Cour pénale internationale ».
 
Le Centre pour la recherche et la protection des droits des femmes en Syrie a lancé une campagne de signatures (à signer ici) pour demander justice pour l’assassinat de la secrétaire générale du Parti l’Avenir de la Syrie, Havrin Khalaf, politicienne kurde violé et tuée sous la torture par la faction pro-turque « Ahrar Al Sharqiya » en octobre 2019.
 
L’appel et la déclaration du Centre pour la recherche et la protection des droits des femmes en Syrie peuvent être consultés et joints ici.
Voici le texte de la campagne de signatures
 
« Justice pour Hevrin Khalaf
Neuf mois se sont écoulés depuis l’assassinat de la politicienne kurde et secrétaire générale du Parti l’Avenir de la Syrie, Hevrin Khalaf par la milice d’Ahrar Al Shariqa soutenue par la Turquie.
Hevrin Khalaf, qui avait toujours appelé à la paix, à la démocratie et à la fraternité des nations, a travaillé dur pour faire de la Syrie un endroit pacifique. Hevrin n’a jamais abandonné ses principes et son attachement à son pays, la Syrie.
 
Depuis le début de l’opération « Printemps de la paix » jusqu’à aujourd’hui, malgré toutes les preuves documentant les crimes de l’État turc et malgré tous les appels et demandes des organisations des droits de l’homme et des partis politiques pour que justice soit faite pour le meurtre brutal et cruel d’Hevrin, le silence règne toujours. Le monde entier a vu la méthode abominable dans laquelle elle a été assassinée. Pourtant, rien n’a été fait pour empêcher ces milices de continuer à répandre la peur et la destruction et de commettre de nouveaux crimes contre la population civile, en particulier les femmes et les enfants, dans les territoires occupés.
 
Comme le stipulent les normes et accords internationaux et le droit international, selon lesquels les femmes et les enfants doivent être protégés et épargnés des combats en temps de conflit armé. Les parties au conflit qui sont responsables de la protection et de la sécurité des zones civiles contre les violations des femmes et des enfants doivent être traduites en justice.
 
Toutefois, la mise en œuvre de ce mécanisme de sanction ne reste que dans le cadre des États nations qui ont accepté cet accord. Les États nations qui ne l’ont pas accepté et qui s’en dissocient, signifient que les mécanismes de sanction ne sont pas appliqués.
 
Ces pays peuvent donc se soustraire au jugement du tribunal et à la sanction. Malgré la violation des accords et traités internationaux par l’État turc, ils évitent de comparaître devant la Cour pénale internationale, eux et leurs fonctionnaires, parce que l’État turc n’a pas signé le système politique de la Cour de Rome.
 
Afin que l’État turc et ses milices loyales n’échappent pas à la punition des crimes commis et toujours en cours dans tous les territoires syriens occupés, les points suivants doivent être mis en œuvre :
 
. Le Conseil de sécurité doit agir et mettre fin à l’expansion turque dans les territoires syriens, enquêter sur l’assassinat de la femme politique kurde Hevrin Khalaf par un comité spécial et transmettre son dossier à la Cour pénale internationale.
 
. Faire en sorte que les criminels répondent de leurs crimes et que justice soit rendue pour le secrétaire général du futur parti syrien et pour toutes les victimes civiles en Syrie.
 
Nous vous invitons donc à nous soutenir pour élever la voix et faire pression sur les institutions internationales afin qu’elles ouvrent le dossier de la politicienne Hevrin Khalaf et qu’elles rendent justice à elle et à sa famille ».
 

1 COMMENTAIRE

  1. Assassinat politique et appel à la haine insupportable.
    Erdogan doit être mis au banc des accusés et la justice internationale doit exiger un procès.
    Nous devons défendre la démocratie contre la tyrannie.

    L’Europe doit se positionner clairement quitte à exclure la Turquie de l’OTAN.

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