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Le régime iranien a exécuté un prisonnier politique kurde

IRAN / ROJHILAT – Les Kurdes n’en finissent pas de mourir, que ce soit au Rojhilat, au Rojava ou au Bakûr. Dans les quatre parties du Kurdistan colonisé, on tue les Kurdes, tantôt pour avoir chanté ou parlé en kurde, tantôt pour avoir demandé le droit à l’existence en tant que peuple libre… Hedayat Abdollahpour, un prisonnier kurde, a lui aussi payé de sa vie le désir de vivre libre. 
 
Le régime sanguinaire iranien a exécuté Hedayat Abdollahpour, un prisonnier politique kurde. L’exécution est la réponse à tous les Kurdes d’Iran qui se battent pour l’autonomie, notamment pour ceux qui veulent respirer la liberté. Sa famille en a été informée aujourd’hui.
 
Hedayat Abdollahpour, le prisonnier politique kurde condamné à mort, avait été transféré de la prison centrale d’Oroumieh vers un lieu inconnu le 9 mai 2020.
 
A l’époque, ses avocats Osman Mozayan et Maziar Tataei, avaient déclaré à IHR : « Nous avons renvoyé l’affaire de Hedayat Abdollahpour devant la branche de la Commission d’Amnistie et de Grâce de l’Azerbaïdjan occidental (Oroumieh), mais cette affaire n’a pas été envoyé d’Oroumieh à Téhéran et elle est toujours à la section d’Oroumieh et nous n’avons reçu aucune réponse. Il est vrai que la condamnation à mort de Hedayat a été confirmée, mais il serait illégal que des mesures soient prises pour exécuter sa peine tant que son affaire est devant la Commission d’amnistie et de grâce. »
 
Hedayat Abdollahpour a été arrêté avec au moins six autres Kurdes dans un village près de la ville d’Oshnavieh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, le 15 juin 2016. Les sept détenus ont été accusés d’avoir fourni de la nourriture et un abri aux combattants du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran lors d’affrontements avec les Pasdarans (les Gardiens de la révolution).
 
Hedayat est le seul de ces détenus à avoir été condamné à mort pour « rébellion » à la suite d’une plainte des Gardiens de la révolution et d’un jugement de la 1ère branche du Tribunal révolutionnaire islamique d’Oroumieh.
 
Sa condamnation a été annulée par la 47e chambre de la Cour suprême et renvoyée devant la 2e chambre du tribunal révolutionnaire islamique d’Oroumieh pour être réexaminée. Hedayat a de nouveau été condamné à mort par cette branche, et la condamnation a finalement été confirmée par la 47e branche de la Cour suprême.
 
Il y a eu une forte augmentation des exécutions en prison dans les zones kurdes ces derniers mois. La mise en œuvre des peines infligées aux prisonniers dont les affaires sont soumises à la Commission d’amnistie et de grâce est illégale, mais pas sans précédent. Ramin Hossein Panahi, un prisonnier kurde, a été exécuté à la prison de Rajaï Chahr à Karaj le 8 septembre 2018, alors que son affaire était toujours à la Commission d’amnistie et de grâce.