IRAN / ROJHILAT – Non content de voler les richesses naturelles des Kurdes et de les condamner à la famine à cause de leur origine ethnique, le régime iranien torture et mutile ceux qui essayent de survivre en commettant parfois des « vols ».
Quatre détenus kurdes condamnés à être amputés pour vol ont fait appel de leur peine devant la Cour suprême iranienne.
Selon des documents officiels vus par le Réseau des Droits de l’Homme du Kurdistan, Hadi Rostami, Mahdi Sharafiyan et Mahdi Shahiwand, arrêtés par la police judiciaire à Urmia en 2015, ont été condamnés à l’amputation de quatre doigts de leur main droite dans un verdict de la cour à partir de novembre 2019.
Après avoir fait appel du verdict, celui-ci a maintenant été porté devant la Cour suprême d’Iran pour révision, a déclaré une source bien informée.
Cette peine horrible doit être exécutée en vertu de l’article 278 du code pénal de la République islamique, qui précise comment les amputations doivent être effectuées, en indiquant que le pouce ne doit pas être enlevé.
La source ajoute qu’une quatrième personne, Kasra Akrami de Kermanshah, a été arrêtée en octobre 2017 par la police municipale d’Urmia. Il a également été reconnu coupable en vertu de la même loi et condamné à l’amputation.
« Il a également fait appel du verdict du tribunal », a déclaré la source. « Son sort reste incertain. »
Rostami, Sharafiyan, Shahiwand et Karami « ont été torturés lors de leur arrestation pour avouer les charges qui leur étaient imputées », précise la source.
Les crimes économiques comme le vol sont en augmentation en Iran, les sanctions américaines ayant eu des conséquences sur l’économie du pays.
L’Iran est contrôlé par une théocratie islamique stricte depuis la révolution islamique de 1979. L’amputation est une punition prescrite pour les voleurs dans le livre saint de l’Islam, le Coran.
Selon l’Iran Human Rights Monitor, au moins 215 peines d’amputation ont été prononcées en Iran entre 2007 et 2017. Au moins 125 de ces peines ont été exécutées, dont six en public.
L’Iran est également l’un des pays les plus prolifiques en matière d’exécution. La plupart des Iraniens mis à mort sont issus des minorités ethniques du pays, notamment des Kurdes, des Baloutches, des Ahwazis arabes et des Turkmènes d’Azerbaïdjan.