TURQUIE / BAKUR – La « justice » turque vient de lancer de nouvelles poursuites judiciaires contre le politicien kurde Selahattin Demirtas pour des discours qu’il a prononcés il y a 8 ans… alors que le coronavirus tue dans les prisons turques où plus de 50 000 prisonniers politiques attendent la mort.
Le Parlement turc a adopté le 14 avril une loi qui permettra la libération de 90 000 prisonniers afin de réduire la surpopulation carcérale, mais 50 000 prisonniers politiques sont exclus de cette loi inique.
Alors que la pandémie du coronavirus fait des ravages en Turquie et au Kurdistan du Nord, plus de 300 000 prisonniers, dont 50 000 sont des prisonniers politiques englobant des journalistes, politiciens, artistes ou enfants kurdes, sont interdits de quitter la prison tandis que les autres condamnés dont des terroristes de DAECH sont libérés petit à petit et qu’il y a eu déjà 3 morts parmi les prisonniers…
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Parmi ses prisonniers politiques kurdes, il y a Selahattin Demirtas, avocat, écrivain et politicien du HDP et du DBP, des dizaines de maires comme Gultan Kisanak et des artistes comme la chanteuse kurde Nûdem Durak, ou des mineurs kurdes dont le seul crime est d’affirmer leur identité kurde…
Les organisations de la société civile et les partis politiques d’opposition appellent les autorités turques à libérer tous les prisonniers avant que les prisons se transforment en morgues. En attendant, sur les réseaux sociaux, il y a des campagnes de tweets exhortant le pouvoir turc à libérer les prisonniers politiques. Deux de ces hashtags sont : #FreeThemAll #FreeNudemDurak