Au Kurdistan du Sud (Bashur), des tensions entre les partis politiques kurdes se sont exacerbées ces derniers jours tandis que la Turquie a accentué ses attaques contre les villages de la campagne de Qandil, dans le nord du Bashur.
Les organisations kurdes, dont le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), appellent à l’unité nationale kurdes contre les attaques de la Turquie notamment.
Voici le communiqué du CDK-F:
« Dans une période où l’attention du monde entier est portée sur la lutte contre la pandémie du Covid-19, la Turquie poursuit cyniquement son invasion dans le Sud-Kurdistan (Irak), tentant de compromettre l’unité nationale des Kurdes.
Depuis près de deux semaines, on assiste à une intensification des attaques de l’armée turque au Sud-Kurdistan, avec notamment le bombardement le 15 avril du camp de réfugiés kurdes de Makhmour dans lequel trois femmes ont été tuées.
Les villages de la région du Sud-Kurdistan sont systématiquement visés par les avions de guerre d’Ankara qui prétend cibler les bases du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), alors que, comme tout le monde le sait, les guérilleros du PKK ne sont pas présents dans les villages.
Les bombardements de la Turquie visent en réalité à dépeupler les villages en question et nuire à la sécurité et à la stabilité de la région.
L’argument cynique de la lutte contre le terrorisme est utilisé très régulièrement par la Turquie pour violer le droit international en toute impunité.
Dernièrement, la politique insidieuse menée par la Turquie au Sud-Kurdistan a provoqué des tensions entre le PKK, le PDK (Parti démocratique du Kurdistan) et l’UPK (Union patriotique du Kurdistan) dans une région stratégique du Kurdistan, appelée Zînê Wertê. Ceci n’a pas manqué de susciter un vaste mécontentement au sein de l’opinion publique kurde à l’encontre du PDK accusé d’être influencé par la Turquie.
Dans ce contexte, nous appelons le PDK à ne pas entrer dans le jeu turc et à revenir sur les principes de l’accord de Zînê Wertê dont il est l’un des signataires. Dans cette période de crise profonde, les intérêts partisans doivent être laissés de côté, afin que tous les efforts puissent être concentrés sur le renforcement de l’unité nationale qui doit être l’objectif principal des Kurdes.
Nous appelons par ailleurs la communauté internationale, et particulièrement la France, à faire pression sur la Turquie pour qu’elle cesse ses bombardements qui tuent chaque jour des civils dans la région du Kurdistan. »
Conseil Démocratique Kurde en France