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Vers de nouveaux assassinats politiques visant les Kurdes en France et en Europe ?

Alerte : Des membres de Kurdistan au féminin sont sous la menace de mort émanant des renseignements turcs !

Des agents des renseignements turcs (Millî İstihbarat Teşkilatı – MIT) ont pu infiltrer la page Facebook de Kurdistan au Féminin et ont réussi à avoir les informations privées des membres du collectif féminin qui gèrent la page. La vie de ces femmes est en danger.

Vers un nouvel assassinat politique visant les Kurdes en France ? 

Le 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez ont été exécutées à Paris par les renseignements turcs. Alors que, 7 ans après, la justice française n’a toujours pas fait la lumière sur ce triple meurtre politique car visiblement, les intérêts étatiques priment sur la vie des Kurdes, d’autres femmes kurdes sont aujourd’hui menacées de mort par les renseignements turcs.

Le mardi 14 avril, un faux compte nous a contactées sur notre page Facebook, en se faisant passer pour un médecin d’origine kurde. Il a réussi à avoir le numéro de tel d’une des membres du collectif, tout en bloquant sur Facebook d’autres membres de Kurdistan au féminin ! Il a également modifié les réglages de notre messagerie, de sorte qu’une seule de nos membres pouvait lui répondre. (On s’est rendu compte de cela ce matin en discutant entre nous.)

Pourquoi le MIT turc veut la peau de Kurdistan au féminin ?

Nous, les membres du collectif Kurdistan au féminin, nous avons commis le crime d’informer l’opinion publique internationale de ce que les Kurdes subissent comme injustices, massacres etc. sur leurs terres par les Etats colonialistes, dont la Turquie, qui occupent le Kurdistan. Alors, pour empêcher qu’on soit solidaire des Kurdes ou qu’on dénonce les crimes de la Turquie visant les Kurdes, la Turquie veut nous faire taire par tous les moyens.

En 5 ans ans de présence sur Facebook, nous avons reçu de nombreuses menaces de morts etc. sur les réseaux sociaux. Nos pages Facebook ont été fermées par deux fois en l’espace de deux ans : le 6 avril 2018 et le 16 avril 2020, il y a deux jours. Mais sachant qu’on ne faisait rien de mal, à part dire la vérité, on a continué à militer.

Sans entrer trop dans les détails, l’homme qui a contacté notre collectif via la messagerie a réussi à obtenir le numéro d’une des membres de notre collectif qui est en France et l’a appelée avec un numéro masqué la nuit dernière. Il a essayé également d’avoir une photo d’elle et des informations privées sur elle. Alors qu’elle lui avait dit précédemment qu’elle se savait menacée et que c’est pour cela qu’elle refusait de donner des informations privées !

Il a également dit être membre du PKK, tout en demandant des informations sur des responsables des organisations kurdes en France, comme le Conseil Démocratique Kurdes en France (CDK-F) ou l’ONG franco-kurde Roja Sor – Soleil Rouge. Il lui a dit, entre autre, « Donne-moi ton nom. Je suis dans le PKK et je suis sûr que tu ne fais pas partie du PKK. » Qu’il avait participé à des programme de la chaîne de télévision kurde Strek TV… ainsi de suite.

Il a dit qu’il n’aimait pas la mentalité des Kurdes de France. Que dans sa famille, il y avait beaucoup de martyrs. Que sa mère avait été torturée par des soldats turcs pour avoir parlé en kurde. Que c’est pour cela qu’elle ne pouvait plus avoir d’enfant après lui. Or, lors de plus d’une heure de « communication », où il a enchaîné les contradictions, il a dit être né au Québec. Qu’il était en France depuis deux-trois ans pour des études. Il a refusé de communiquer son nom et son numéro de téléphone, sois disant car il était menacé par les fascistes turcs !

Cet homme parlait un très bon français, mais parfois prenait un accent québécois. Il parlait également le kurde (kurmanci), disant être de la région de Van (Wan). Les détails de la communications ont été partagé avec des responsables d’organisations kurdes d’Europe, ainsi qu’avec des journalistes kurdes.

Là, à l’heure qu’il est, le ou les hackers qui sont derrière cette action sont probablement en train de voler toutes nos informations sur nous et nos contactes etc.

En attendant de trouver le moyen technique à ce piratage, nous sommes en danger de mort physique. C’est pourquoi, nous vous appelons à partager en masse cet article pour interpeller l’opinion publique et les autorités françaises et européenne car nos membres se trouvent dans plusieurs pays d’Europe. Sans vous, on craint que les autorités française ne puissent ou veuillent pas nous protéger, pire qu’ils monnaient nos vies pour leurs propres intérêts étatiques d’avec la Turquie. L’exemple du triple meurtre de Paris en 2013 en est le parfait exemple ! (On va toute fois porter plainte contre lui.)

Une dernière chose: on savait, dès le premier jour de notre présence sur les réseaux sociaux, que notre militantisme allait probablement nous coûter la vie. Malgré cela, on a continué et on continuera jusqu’à notre dernier souffle. Nous sommes des phénix kurdes, nous renaissons de nos cendres chaque fois que nos ennemis pensent nous avoir achevé-e-s pour toujours !

 

Ayez une belle journée, en attendant la revanche des vaincu-e-s !

 

Kurdistan au Féminin

 

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