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CENSURE. Facebook a suspendu la page Kurdistan au féminin

Alors que le monde entier est sous le menace du coronavirus, Facebook a suspendu la page Kurdistan au féminin, pour « le non respect de ses standards », comme il l’avait fait pour notre ancienne page il y a deux ans et 10 jours.

Facebook a suspendu notre précédente page en prétextant qu’elle ne respectait pas les standards de la communauté de Facebook. Aujourd’hui, Facebook est revenu en force en nous déclarant qu’à cause du « non respect » [répété] des standards de Facebook, il suspendait notre page. Qu’est-ce que FB nous reproche ? Que nous parlions des 50 000 prisonniers politiques – dont au moins la moitié est kurdes comme Selahattin Demirtas, avocat, écrivain et politicien du HDP, des dizaines de maires comme Gultan Kisanak et des artistes comme la chanteuse Nûdem Durak, ou des mineurs kurdes dont le seul crime est d’affirmer leur identité kurde – menacés par le covid-19, du barrage Ilisu qui inonde la ville antique d’Hasankey, parler de Sakine Cansiz, du leader kurde Ocalan, du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK)…

De quoi sommes-nous coupables à « Kurdistan au féminin » ? Notre crime est d’informer l’opinion publique internationale de ce que les Kurdes subissent comme injustices, massacres etc. sur leurs terres par les Etats colonialistes, dont la Turquie, qui occupent le Kurdistan. Alors, pour empêcher qu’on soit solidaire des Kurdes ou qu’on dénonce les crimes de la Turquie visant les Kurdes, quoi de plus simple que de faire supprimer les comptes/pages kurdes ? Ainsi, une armées de trolls turcs passe son temps à signaler nos publications auprès de Facebook qui ne se fait pas trop prier et ferme nos comptes / pages en un clic.
Voilà la dernière image qui violerait les standards de Facebook ! (Alaattin Çakıcı, parrain d’organisation criminelle, libéré de la prison par l’Etat turc suite à l’amnistie COVID-19 alors que 50 000 prisonniers politiques restent en prison !)
 
Nous vous demandons de partager en masse cet article sur les réseaux sociaux afin que Facebook débloque notre page. En attendant, vous pouvez nous suivre sur notre page de secours Kurdistan au Féminin2.

Sinon, n’étant pas de nature bien élevées et un peu sauvages sur les bords, nous les membres de Kurdistan au féminin, nous sommes dans le regret d’annoncer publiquement qu’on va continuer à faire notre travail bénévole, que si FB nous ferme de nouveau notre page, on reviendra une troisième fois, toujours aussi déterminées, et ce, bien qu’on soit menacées par les renseignements turcs (MIT) !
 
Nous venons de contester auprès de Facebook la suspension de notre page
 
*Facebook avait supprimé le 6 avril 2018 la précédente page « Kurdistan au féminin » (KAF), qui avait près de 60 000 abonnés, juste par ce qu’elle parlait des Kurdes et des injustices dont ils sont victimes dans les quatre parties du Kurdistan. Aujourd’hui, Facebook nous a averti qu’à cause de nos publications qui ne seraient pas conformes à ses standards [apologie du terrorisme car on a relayé une info où il était question du leader kurde Abdullah Ocalan], il allait supprimer notre page. Bien que Facebook ne le dise pas ouvertement, pour nous, la suppression de KAF a été manigancée par les nervis du pouvoir turc directement. En effet, Kurdistan au féminin est banni en Turquie sur décision de la « justice » turque (voir l’image ci-dessous).
 
En agissant ainsi, le pouvoir turc admet la force de « Kurdistan au féminin » et nous montre que nous sommes sur la bonne voie. Bien sûr, nous n’allons pas parler des nombreuses menaces « anonymes » venant des trolls turcs qu’on a reçues via Facebook…