AccueilKurdistanBakurCOVID-19. Les autorités turques sommées de libérer tous les prisonniers

COVID-19. Les autorités turques sommées de libérer tous les prisonniers

TURQUIE / BAKUR – Alors que la pandémie du coronavirus fait des ravages en Turquie et au Kurdistan du Nord, plus de 50 000 prisonniers politiques, dont une bonne partie sont des journalistes, politiciens ou artistes kurdes, sont interdits de quitter la prison tandis que les autres condamnés du droit commun ou des terroristes de DAECH sont libérés petit à petit…
Parmi ses prisonniers politiques kurdes, il y Selahattin Demirtas, avocat, écrivain et politicien d’HDP et du DBP, des dizaines de maires comme Gultan Kisanak et des artistes comme chanteuse kurde Nûdem Durak dont le seul crime est d’affirmer leur identité kurde. 
 
L’Association des familles de prisonniers (Tutuklu Aileleri ile Yardımlaşma Derneği – TUAY-DER) a publié un communiqué concernant la loi d’amnistie proposée par le gouvernement de coalition AKP-MHP, qui excluait les prisonniers politiques. Des changements ont été proposés en raison des risques posés aux détenus par l’épidémie du coronavirus.
 
Le communiqué rappelle qu’il y a de plus en plus de nouvelles de prisonniers se plaignant des symptômes du Covid-19 dans différentes prisons et ajoute que les familles sont extrêmement inquiètes.
 
La TUAY-DER a déclaré: « Nous nous adressons aux députés du parti au pouvoir. Les sièges sur lesquels vous êtes assis sont temporaires. Écoutez les voix des personnes et des organisations de défense des droits et ne faites pas de discrimination entre les prisonniers.
 
Y-a-t-il a des députés, des maires, des dirigeants et des employés de partis politiques, des journalistes, des étudiants et des enseignants, des critiques de la partie gouvernementale de la catégorie que vous appelez le « terrorisme » ? Arrêtez de semer la discorde entre les peuples avant la propagation du coronavirus dans les prisons.  »
 
La TUAY-DER a réitéré son appel à la libération immédiate de tous les prisonniers, à commencer par le chef kurde Abdullah Ocalan.